Fernand Dédeh, consultant sportif
Pour cette première CAN à 24 équipes, comment voyez-vous la compétition ?
C’est une expérience que nous allons tous suivre. C’est une CAN élargie. On connaissait les cadors, les équipes africaines les mieux classées par la FIFA. La CAF a décidé d’élargir le champ et c’est une très bonne chose. Cela va certainement révéler des équipes qui y vont pour la première fois, au football encore à l’état embryonnaire. Côtoyer les autres pays africains permettra d’apprécier leur évolution.
Quelles sont les chances de la Côte d’Ivoire ?
Je suis de ceux qui placent la Côte d’Ivoire parmi les challengers, pas parmi les favoris. De 2006 à 2015 j’ai régulièrement classé la Côte d’Ivoire dans les équipes qui méritaient de gagner deux ou trois Coupes d’Afrique. On avait une équipe performante, avec des joueurs de très bon niveau. Aujourd’hui, elle est en reconstruction et fait le pont entre la génération dorée et la nouvelle génération.
Pensez-vous que l’absence de Gervinho constituera un handicap ?
Gervinho fait partie de mes amis du monde du football. Je parle régulièrement avec lui. Il avait envie de jouer cette CAN. À 32 ans, il aurait bien voulu finir sa carrière en équipe nationale. À mon avis, il est frustré de ne pas participer alors qu’il avait la tête, les jambes, l’esprit, qu’il était préparé. C’est dommage, mais c’est le choix de l’entraineur, il est le responsable et il faut lui faire confiance. Gervinho a été très élégant en demandant à toute la Côte d’Ivoire d’être mobilisée derrière les couleurs nationales.