La culture est encore venue au secours de la Côte d’Ivoire pour montrer ce pays tel qu’il est. Riche de sa diversité, fort quand il regarde dans la même direction et héritier de traditions de qualité audelà des régions, des religions et des ethnies. Le Salon international du tourisme d’Abidjan, le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), l’Abi Reggae ainsi que le Festival du balafon de Boundiali, sans omettre le Paquinou et autres passages de témoin comme les fêtes de génération à Grand-Bassam, sont les facettes éparses de ce beau legs à préserver avec soin pour le transmettre renforcé et renouvelé aux générations montantes. Ces manifestations, par leur double cachet solennel et populaire, ont présenté une nation à l’unisson, sachant se retrouver autour de l’essentiel. Le mérite de cette richesse culturelle, grâce à son ancienneté, à son ancrage dans le terroir et à sa diversité, est de transcender les différences en les transformant en atouts. Ainsi, les Ivoiriens eux-mêmes apprennent ce qu’ils ont reçu des ancêtres, qui dépasse les clivages accessoires nés des appétits politiques. Ces moments de communion situent l’inanité des querelles de clochers traduisant moins des divergences programmatiques et idéologiques que des ambitions personnelles. De même, ils sonnent l’urgence de la réconciliation, inconcevable sans dépassement et générosité. En plus des ponts, des tours, des cathédrales et des routes, la Côte d’Ivoire montre qu’elle a de la résilience et une grande âme, deux valeurs qui lui permettent d’amortir les chocs économiques, comme ceux induits par la chute des prix du cacao, ou de relever les défis sécuritaires qui sont imposés par les attaques terroristes et la montée des extrêmes.
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