Le vendredi 30 novembre, la Chambre administrative de la Cour suprême rendait sa décision sur le contentieux électoral. Saisi pour une centaine de dossiers, elle a donné une suite favorable à huit, deux pour les conseils régionaux et 6 six pour les municipales. Elle aura pris une trentaine de jours pour analyser toutes les requêtes. Des décisions saluées par la classe politique, ce qui donne ainsi une lueur d'espoir et de confiance dans les institutions de la République. Une chose qui tombe à point nommé à quelques vingt mois de l'élection présidentielle de 2020, qui anime déjà toutes les passions, avec leurs cortèges de polémiques. En attendant une instance électorale révisée, et sûrement acceptée par les différents acteurs politiques, cette décision est de nature à apaiser les cœurs et à rassurer. Pour le moins à créer un cadre accepté des acteurs politiques et des populations.
La confiance entre le peuple, l'administration et les institutions pourra évoluer avec ce genre d'actes, où nul n'aura l'impression d'avoir été lésé au profit de plus fort que lui. La force des institutions, qu’elles soient judiciaire, exécutive, législative, etc., se mesure à leur prise de décision et à l’impact que cela a sur les populations. Cela a été le cas, il faut le rappeler, en 2011, lorsque le Conseil constitutionnel a invalidé le scrutin d’une bonne partie du pays, impactant les résultats des urnes. La suite, on la connait. Mais les institutions devront redoubler d'ardeur pour plus de transparence dans la conduite de leur mandat. La Chambre administrative de la Cour suprême ne doit pas être un exemple isolé. Les autres institutions doivent impérativement lui emboîter le pas afin que la démocratie, tant prônée par partis politiques et dirigeants, puisse devenir une réalité et non un leurre pour lequel des milliers de personnes sont mortes, malheureusement.