Afghanistan : Crise institutionnelle

Le chef de l’État sortant Ashraf Ghani et son principal adversaire Abdullah Abdullah se sont tous les deux déclarés Présidents d’Afghanistan, le lundi 9 mars, plongeant le pays dans une crise institutionnelle sérieuse, au moment où d’importantes négociations avec les talibans doivent bientôt démarrer.

Deux explosions ont retenti pendant les cérémonies. Une attaque a été revendiquée par l’État islamique. « Je ne porte pas de gilet pare-balles, seule ma chemise, et je resterai même si je dois y laisser ma tête ! », a lancé Ghani sans quitter l’estrade, après avoir juré « d’obéir et de protéger » l’Islam et de « respecter et de superviser l’application de la Constitution ».

Le chef de l’État sortant a été investi devant un parterre de diplomates, quelques minutes avant qu’Abdullah, le perdant du scrutin de septembre 2019, ne se déclare également Président d’Afghanistan dans une autre aile du palais présidentiel. « Le peuple afghan m’a confié une énorme responsabilité et je suis déterminé à (le) servir », a déclaré le chef de l’Exécutif du précédent gouvernement d’union nationale. Le moment ne pouvait être plus mal choisi, car un dialogue inter-afghans a réuni mardi 10 mars les talibans, les autorités, l’opposition et la société civile, pour tenter de trouver un terrain d’entente sur l’avenir du pays. « Rien n’est plus important pour ces esclaves que leurs intérêts personnels », a ironisé le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid. Toujours opposés aux élections en Afghanistan, ils n’ont jamais reconnu le gouvernement de Kaboul.

Les résultats définitifs de la présidentielle n’avaient été annoncés qu’en février, en raison notamment du dépôt par les candidats de 16 500 plaintes pour irrégularités. Ashraf Ghani a obtenu 50,64 % des 1,8 million de votes pris en compte. Abdullah Abdullah, qui n’a réuni que 39,52 % des suffrages, a qualifié ces résultats de « trahison nationale ».

Retrait des Américains

L'armée américaine a annoncé le 9 mars avoir entamé son retrait d'Afghanistan, prévu dans l'accord de paix signé avec les talibans, pour porter ses effectifs à 8 600 militaires dans les 135 jours prochains. 

Les forces américaines en Afghanistan « maintiennent tous les moyens militaires nécessaires » pour les opérations contre les djihadistes d'Al-Qaïda et du groupe État islamique et pour soutenir les forces afghanes, a précisé dans un communiqué leur porte-parole, le colonel Sonny Leggett. Les États-Unis et les talibans ont signé le 29 février un accord historique après 18 ans de guerre, à Doha, au Qatar. 

Boubacar Sidiki Haidara

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