Alassane Ouattara tance l'opposition

Comme à chaque fin de visite d'État dans une région, la traditionnelle conférence de presse du président de la République a eu lieu le samedi 26 septembre 2020, au terme de la visite d'État dans la région de la Marahoué. Cette conférence a été animée par le président Alassane Ouattara, en présence de plusieurs ministres. Tout en faisant le point de sa visite, il a indiqué que la pré-campagne était ouverte et en a profité pour répondre à l'opposition.

Excellence Monsieur le président de la république, en tant que garant de l'unité nationale tel que prescrit par la constitution ne pensez-vous pas que vous avez été trop dur envers l'opposition à Sinfra en plus du discours effrayant et intimidant du premier ministre. Est-ce que cela peut apaiser l'esprit de vos opposants ?

Vous savez que la pré-campagne est ouverte. Si vous vous souvenez, quand nous étions dans le Moronou, vous m'avez posé des questions politiques, je vous avais dit que je n'allais pas y répondre. Mais comme vous le savez, la pré-campagne part du jour où les candidatures définitives ont été arrêtées depuis le lundi 14 septembre 2020, et jusqu'au 15 septembre. La campagne elle-même commence le 16 jusqu'au 29. Donc, nous sommes en pré-campagne. Vous êtes drôle de dire ça. Les autres n'ont pas été tendres avec moi, pourquoi voulez-vous que je leur dise des choses alors qu'ils racontent des mensonges. Je ne retire aucun mot que j'ai dit. Nous avons une Constitution, je l'ai toujours avec moi. Nous avons des institutions et je demande que chacun respecte la constitution, les lois de la république et les institutions. Moi, j'ai été floué pendant des années ici, vous le savez tous aussi bien pour l'élection présidentielle de 2000 que pour les législatives même de 2000. On a mis du blanco sur mes dossiers pour les éliminer. On a fait de la tricherie, du mensonge mais tout ça je laisse derrière moi. Ce genre de question de grâce, arrêtez. Je crois qu'une élection présidentielle, ce n'est pas un jeu d'enfant. Les autres veulent le pouvoir pour dilapider les fonds de la république à nouveau. Qu'est-ce qu'ils ont fait ? Alors moi, je suis fier de mon bilan. Et je continuerai. Alors je mets en garde toutous ceux qui mettre le désordre. Si ce c'est ce qu'ils veulent, ils m'auront en face d'eux.

2- Selon certaines personnes, relativement à la crise que nous avons connue, les élections présidentielles de 2020, ressemblent trait pour trait à celles de 2010. Que répondez-vous à ces personnes et que comptez-vous faire si vous êtes élu pour éviter les inquiétudes qui naissent de ce genre d’élections ?

Je suis surpris que vous ayez sauté les élections de 2015 qui se sont très bien passées. Il n’y a pas eu de problème. Quasiment les mêmes personnes qui sont aujourd’hui candidats, étaient candidats ou pouvait l’être en 2010. Pour des raisons d’opportunité, certains ne l’ont pas été. Mais je vous signale que la constitution dit clairement, je crois que c’est l’article 56 nouveau de l’alinéa 1 qui dit que le Président de la République est élu au scrutin majoritaire à deux tour. L’élection du Président de la République est acquise à la majorité absolue des suffrages exprimés. Le premier tour du scrutin a eu lieu le dernier samedi du mois d’octobre de la 5e année du mandat du Président de la République en fonction. Le 31 octobre, c’est le dernier samedi du mois d’octobre de la 5e année. Je suis le garant de constitution. Même si je le voulais, je ne pourrai jamais changer la date des élections. Donc ce n’est pas du forcing ou des élections forcées comme vous le dites. Tous les acteurs politiques savent que cette constitution date de novembre 2016. Depuis cette période, les uns et les autres savent donc que nous aurons des élections le 31 octobre 2020. Nous avons de bonnes élections en 2015. Il n’a pas de cette raison que nous n’en fassions pas de ce même en 2020. Moi, je suis confiant qu’elles seront apaisées parce qu’elles sont transparentes, conformes à la constitution, aux institutions.

3-Moi j'aimerais revenir sur votre bilan. C'est vrai, vous avez donné un bilan détaillé mais ce que je voudrais savoir, monsieur le président, après 31 régions, 108 départements, 108 meetings donc, avez-vous le sentiment d'avoir accompli votre mission ? Avez-vous le sentiment que les populations ont vraiment tiré profit de ces visites d'État ?

J'ai fait mon devoir, j'ai tenu mes engagements. C'est aux populations d'apprécier si ce bilan est positif ou pas et elles auront l'occasion de l'exprimer le 31 octobre.

4- Monsieur le président, quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour assainir ou réguler les réseaux sociaux à la veille de l’élection présidentielle ?

Voyez-vous, le mercredi, il y a une fausse information qui a fait le tour des réseaux sur votre prétendue chute à Bouaflé.

Les démarches sont en cours. Il faut travailler avec Facebook, avec tweeter, avec l’international. Il y a des gens qui s’adonnent à des fake news. Nous finirons par les attraper. Nous avons déjà attrapé quelques-uns en Côte d’Ivoire, qui ont été interpelés, qui une fois interpellés ils demandent pardon, ils disent que ce sont des partis de l’opposition qui les payent pour faire ces genres de choses. Nous serons très vigilants et nous serons très fermes contre les fake news.

5-Monsieur le président, récemment la Cour africaine des droits des hommes et des peuples a exigé que le président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro soient rétablis dans leur droit. Quels commentaires faites-vous ?

Nous nous sommes déjà prononcés. Vous savez sur 54, 10 pays seulement qui étaient membres, mais 4 pays se sont retirés. Il n'y a que 6 pays seulement qui reste. Cette décision est donc nulle et nul effet. Elle n'est pas applicable et ne sera pas appliquée en Côte d'Ivoire.

6- Monsieur le président, quelles sont les dispositions prises par le gouvernement pour assainir ou réguler les réseaux sociaux à la veille de l’élection présidentielle ?

Voyez-vous, le mercredi, il y a une fausse information qui a fait le tour des réseaux sur votre prétendue chute à Bouaflé.Les démarches sont en cours. Il faut travailler avec Facebook, avec tweeter, avec l’international. Il y a des gens qui s’adonnent à des fake news. Nous finirons par les attraper. Nous avons déjà attrapé quelques-uns en Côte d’Ivoire, qui ont été interpelés, qui une fois interpellés ils demandent pardon, ils disent que ce sont des partis de l’opposition qui les payent pour faire ces genres de choses. Nous serons très vigilants et nous serons très fermes contre les fake news

7-Nous étions à Gbazra, nous avons constaté là-bas qu'il n'y avait pas de latines. Les populations faisaient leurs besoins en plein air. Qu'est que vous avez prévu pour cela ?

Nous avons un programme de mise en place de latrine. Oui monsieur le Premier ministre, c'est un problème sérieux parce que c'est important car ça crée la polémique. Nous avons fait tellement pour l'eau potable si on ne règle pas ce problème effectivement, très rapidement les nappes phréatiques seront souillées. Nous avons un programme ambitieux là-dessus. Bien-sûr avec le Premier ministre et le ministre Epiphane Zoro vont le suivre de très près pour que nous puissions apporter des solutions adéquates.

8-Monsieur le président vous vous prononciez, il n'y a pas longtemps, sur la réciprocité dans le climat des affaires dans l'espace CEDEAO. Aujourd'hui, qu'est ce qui en est ?

C'est un problème majeur, moi je l'ai vécu à titre personnel dans d'autres pays et je trouve ça anormal. Je l'ai dit en conférence des chefs d'Etats de la CEDEAO, que si les autres pays continuent de faire obstacles aux exportations des sociétés ivoiriennes, nous serons obligés de faire la même chose. Donc c'est problème qui est assez tendu actuellement. À cause de la pandémie de la Covid-19, les frontières sont quasiment fermées, ça sa donne un certain répit pour certains pays qui ont fermés leurs frontières. Mais nous, nous sommes vigilants et la réalité c'est que le gouvernement doit s'impliquer à aider nos entreprises à trouver des marchés dans ces pays. Et je l'ai dit au ministre du commerce que nous ne devons plus laisser nos entrepreneurs à se débrouiller tout seul. Nous allons les accompagner, les appuyer. Au besoin, le ministère du commerce et d'autres ministères en relation avec nos ambassades doivent aider nos entrepreneurs à s'installer dans les autres pays. C'est un problème qui me tient à cœur pour le développement de l'entrepreneuriat national et les exportations.

9- Nous avons lu quelque part : "Nous sommes en train de prendre les dispositions pour le retour de notre frère Laurent Gbagbo. Ces propos sont attribués au président de la République. Qu'en dites-vous ?

Tout ce que j'avais à dire, je l'ai dit dans Paris Match. Reprenez Paris Match et vous verrez.

10- A l'étape de Zuénoula, le général de division à la retraite, Touvoly Bi Zogbo Grégoire, ex-aide de camp de Laurent Gbagwbo, ancien commandant supérieur de la gendarmerie nationale a dit que vous êtes un bâtisseur hors pair, un homme pragmatique. Qu'est-ce que ça vous a fait d'entendre cela ?

Il a travaillé avec moi. C'est son jugement. Je l'apprécie.

11- Nous étions un peu plutôt dans la région, et nous avons discuté avec les populations notamment avec les femmes et elles ont soulevé la problématique de l'orpaillage clandestin qui appauvri les terres et qui empêche de les rendre cultivables. Et elles se sont plaints que bientôt cela pourrait poser des problèmes de culture. Qu'est-ce que l'Etat entrevoit sur ce sujet ?

Je peux vous assurer... Vous savez que chaque fois que nous faisons un conseil des ministres dans une région, le préfet de région nous fait un exposé. Et le premier point à l'ordre du jour du préfet de région, la première inquiétude, c'est l'orpaillage clandestin. J'ai donné instruction au premier ministre, au ministre des mines et au ministre de la sécurité de continuer de travailler sur ce dossier. Nous avons fait des progrès remarquables. Mais malheureusement il y a tellement d'acteurs qui interviennent. Je ne voudrais pas entrer dans les détails. La question est difficile à résoudre mais nous y travaillons. Mais ce n'est pas une question facile. Mais nous serons très fermes sur les mesures à prendre.

12- Ma question est relative au Mali. Il y a un président de la transition qui a été nommé, avec un vice-président. Cela suite à l'intervention de la Cedeao.Quelle réflexion cela vous inspire ?

La mali est un pays frère, un pays ami. Nous avons rencontré les nouvelles autorités. La conférence des chefs d'État de la CEDEAO a posé un certain nombre de conditions qui doivent être respectées. Nous avons indiqué que si ces conditions sont respectées, les sanctions seront levées. Comme j'ai été en tournée, je n'ai pas très bien l'évolution de la situation. Je sais qu'il y a un président et un vice-président.

13- Monsieur le président, allez-vous continuer les tournées dans les régions au cours de votre prochain mandat ?

Je vous remercie. Mais attendons le premier novembre et je vous donnerai ma réponse.

14-Vous aviez dit que la ministre Anne Ouloto a conduit une mission au Vatican. Quel était l’objet de cette mission ?

Nous entretenons d'excellente relation avec le Vatican. Cette visite était prévue de longue date, par rapport au timbre qui devait être émise et qui porte la photo de la sainteté le Pape et moi-même et toute une autre série de choses à mettre en œuvre. C'est ce qu'elle a fait. Je crois qu'elle était accompagnée du ministre Danho, d’ambassadeur et d'autres personnes. Les rencontres se sont bien passées. Les relations sont vraiment excellentes avec le Vatican.

15- Je veux évoquer la question de la décentralisation. Au début que lorsque les populations sollicitaient l'érection d'une localité en département, vous instruisez votre ministre en charge de la question pour les études. Mais depuis le Moronou, on a constaté qu'une fois c'est demandé que c'est acquis... ?

C'est parce que nous avons étudié ces questions depuis trois ans et nous considérons qu'il y a vraiment eu des injustices. On a des sous- préfectures qui 5000 habitants et qui ont été érigées en département. En revanche, il y a des sous-préfectures qui ont 25000 habitants et qui ne le sont pas. Prenez le cas de Ouellé. J'ai grandi à Dimbokro. Quand j'étais jeune, je connaissais Ouellé, Bongouanou parce que mon père était installé à Bongouanou avant d'aller à Dimbokro, mais je ne connaissais pas certaines localités qui sont devenues même chef- lieux de région. Je n'avais jamais entendu parler. Il faut réparer ces choses. C'est la même chose à Bonon. Avec la population que cette localité a, elle aurait dû être un département depuis des années. Il y a également Gohitafla. Nous essayons de réparer et nous continuerons de le faire. J'espère qu'il aura une vingtaine de départements. Ce n'est pas parce que c'est la période électorale mais ça tombe bien. Ce sont des décisions qui ont prises depuis de longues dates. Comme je visitais ces deux régions, j'en ai profité pour le faire savoir. La semaine prochaine, je pense qu'il n'aura pas seulement Bonon et Gohitafla. Il y en aura d'autres. C'est tout simplement une question d'améliorer le mapping de notre pays. Il faut revenir à la réalité du pays dans ses superficies et dans les populations pour créer les sous-préfectures, les préfectures, les départements, les régions et ainsi de suite. Vous avez des régions qui ne font même pas 100 000 habitants. Il y en a qui font 50 000 habitants mais la région de la Marahoué fait 900 000 personnes parce qu'il y a de grandes localités comme Bonon et autres. C'est tout simplement une réparation. Et nous continuerons de le faire parce que je n'aime pas l'injustice. Je veux que toute la politique de la décentralisation du territoire soit débarrassée de toutes ces discriminations qui ont été faites par le passé.

16- Monsieur le Président, l'élection présidentielle n'a pas encore commencé mais on sent vos partisans trop confiants alors qu'il y a en face des candidats comme kkb, Bédié et Affi. N'est-ce pas un excès de confiance ?

Une élection présidentielle n’est jamais gagnée d'avance. Nous souhaitons gagner un coup K. O. Mais quand je vois que les uns ne veulent pas aller aux élections peut-être qu'ils vont me faciliter la tâche. Parce que fondamentalement, comme je l'ai dit nous avons une Constitution. On l'a fait ensemble. J'ai même mis un comité d'experts pour rédiger la constitution. J'ai rencontré tous les chefs de partis politiques, j'ai déjeuné avec la société civile, j'ai vu mes alliés. Ensuite pour le code électoral, ça a été la même chose. J'ai instruit le premier ministre d'alors, feu Amadou Gon Coulibaly d’entreprendre un dialogue politique avec tout le monde, avec les partis politiques, avec la société civile. Cela a duré six mois. Il y a eu des accords politiques. Le code électoral, on l'a élaboré ensemble. J'ai demandé au premier ministre d'alors d'entreprendre un dialogue politique. Au moment de la signature des documents, certains se sont rétractés. Alors qu'ils avaient donné leur accord, parce qu'ils avaient une stratégie. Mais ce qui est important, on parle de dialogue. Mais, on voit que certains se plaignent du parrainage. C'est à l'unanimité que les partis politiques traditionnels RHDP, PDCI, FPI et les autres ont demandé le parrainage pour éviter la multiplication des candidatures. C'est vrai, certains candidats se plaignent qu'ils n'ont pas été retenus. Mais nous, nous avons recueilli plus d'un million de parrainages. Alors si les gens vont mettre le nom de personnes qui ont déjà parrainé Alassane Ouattara. J'ai été le premier à déposer mon dossier. Quand certains voient leurs parrainages être annulés, il ne reste plus rien. Parce qu'ils viennent de mon parti. Où est ce qu'ils vont trouver des électeurs en dehors du RHDP. Donc ce travail a été fait de manière rigoureuse. C'est dommage que des gens mettent en doute la crédibilité de nos institutions. Alors que nous avons tous travaillé à mettre en place ces institutions. Que ce soit la constitution, la CEI, le code électoral. Et ce sont des propositions qui ont été envoyées ensuite à l'Assemblée nationale. Où certains partis comme le PDCI, le FPI sont représentés. Quand on vote une loi, même si on n'est pas d'accord, on la respecte. Je ne comprends pas tout ça. Ils doivent avoir des arrières pensées. On fait des lois, ça demande un dialogue politique. L'Assemblée nationale a adopté la constitution, la CEI, le code électoral. Tout cela s’est mis en œuvre par le conseil constitutionnel avant que je ne sois président. La CEI qui a été améliorée depuis que je suis là et maintenant, on dit qu'il y a problème.

 

Comme mot de fin, le président Alassane Ouattara a rappelé que cette visite d'État dans les 31 régions était à terme. « Cela ne veut pas dire que c'est ma toute dernière visite d'État mais en tout cas, moi, je suis heureux d'avoir pu faire ces 31 régions en 9 ans » s’est-il exprimé 

Poursuivant, le président a espéré que ces visites d’état, étaient d’un grand apport pour toutes ces régions parcourir sans discrimination. Nous avons essayé de déceler quels étaient les problèmes avant d'y aller. Selon lui, Les équipes sont allées dans les différents secteurs, ont fait ce qu'elles ont pu. Et à l'occasion de la visite, nous avons entendu des doléances et nous avons tenté de résoudre. « Et donc, voilà, cette visite d'État a été merveilleuse » s’est exprimé le président.

Enfin, a remercié les populations de la Marahoué pour leur mobilisation exceptionnelle. Et vraiment, je dois dire que, que ce soit ici même, à Sinfra ou à Zuénoula, c'était à nous donner des frissons. Donc, je leur dis un grand merci. Je voudrais demander donc à Épiphane, et à tous les responsables donc de la Marahoué qui travaillent avec moi, d'indiquer toute ma gratitude aux filles et aux fils, aux parents et aux alliés, à toutes les populations de la Marahoué.

Ange-Stéphanie DJANGONE

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