Plusieurs nouveaux bacheliers n’ont pas encore débuté les cours après leur orientation dans les universités et grandes écoles.
Alors que l’année académique s’achemine vers les examens, plusieurs nouveaux bacheliers sont menacés d’une année blanche. Selon Marceline B., lorsque les procédures d’orientation ont été lancées, elle a choisi uniquement des grandes écoles à Yopougon. Ses parents vivant à Dabou, cela lui revenait moins cher. Mais en fin de compte elle a été orientée dans une grande école aux Deux-Plateaux. Alors, au comble du désespoir, la bachelière engage une procédure administrative pour être réorientée à Daloa, où se trouve une partie de la famille. Ce qui lui aurait permis de réduire les dépenses. Ladite procédure prend plusieurs semaines. Et quand, enfin, elle comprend qu’elle ne pourra pas changer d’établissement, Marceline revient la mort dans l’âme aux Deux-Plateaux où elle a été orientée pour s’y inscrire. Mais à son grand désarroi, on l’informe que l’année académique est trop avancée pour qu’elle soit admise aux cours. Elle doit attendre l’année prochaine.
Cas multiples « Ce sont des cas fréquents », regrette Auguste Assalé secrétaire général national de la Fédération des élèves et étudiants de l’enseignement technique et professionnel de Côte d’Ivoire (FETEP-CI). D’après lui, ils sont nombreux les bacheliers qui perdent une année académique parce qu’ils n’arrivent pas à rejoindre l’établissement d’accueil. « Certains n’ont pas l’information. Nous avons le cas de nombreux étudiants qui ont même abandonné les cours parce qu’ils n’ont pas les moyens d’aller dans l’établissement où l’Etat les a envoyés », ajoute-t-il. D’autres cas tout aussi éloquents, selon lui, leur ont été rapportés. « Il y a des étudiants qui ont été affectés dans des établissements à Bouaké. Quand ils sont arrivés, ils ont remarqué que les écoles en question étaient en construction. Tout cela pour vous dire combien la procédure d’orientation a été bâclée », ajoute l’étudiant. Cette situation est confirmée par Claude Aka Kadio, président du Collectif des associations des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire. « Les orientations ont été mal faites. Plusieurs bacheliers risquent d’abandonner les cours à cause de cette situation », ajoute-t-il, désolé. Si le nombre exact de bacheliers concernés n’a pas été divulgué, la FETEP-CI interpelle les autorités afin qu’elles corrigent ces « injustices ». Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un proche collaborateur du ministre Mabri Toikeusse dénonce plutôt la disponibilité des infrastructures. A l’entendre, si l’on veut se référer uniquement aux demandes des bacheliers, il y aura une mauvaise répartition des étudiants.
Raphaël TANOH
JDF TV
L'actualité en vidéo
