L’attaquant malien du FC Porto Moussa Marega a été victime d’injures à caractère raciste le dimanche 16 février, alors que son club affrontait le Victoria Guimaraes. Signe que les actes racistes peinent à être bannis des terrains de football. Et cela sous l’œil toujours impuissant de la FIFA.
Moussa Marega vient d’ajouter son nom à la très longue liste des footballeurs noirs victimes de racisme dans le football. Romelu Lukaku (Inter de Milan), Inaki Williams (Athlético Bilbao), Mario Balotelli (Brescia), Taison (Shakhtar Donetsk), Fred (Manchester United), Raheem Sterling (Manchester City), Tyrone Mings (Aston Villa), Marcus Rashford (Manchester United), Franck Kessié (Milan AC) et bien d’autres. La lutte contre ce fléau semble avoir pris de court l’instance suprême du football, la FIFA (Fédération internationale de football association), qui n’a pas encore trouvé d’antidote à ce poison.
Fléau à la peau dure Pourtant, ce ne sont pas les mesures qui manquent pour freiner le mal, mais celles actuellement en vigueur ne permettent pas de prévenir les incidents. Le règlement de l'UEFA, qui stipule, selon un mécanisme graduel, qu'un arbitre peut arrêter, suspendre ou abandonner une rencontre si « le comportement raciste est d'une grande ampleur ou d'une grande intensité », ne semble pas porter fruits. Plusieurs personnalités s'étaient déclarées en faveur de l'arrêt des rencontres en cas de cris racistes, dont le Président de la FIFA, Gianni Infantino, , le Président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, l’ex-international français Lilian Thuram et même le Président français, Emmanuel Macron, en juillet dernier.
Au-delà de faire cesser les propos racistes au moment où ils sont commis, suspendre quelques minutes les rencontres ne permet pas de régler le problème à la source. L’UEFA, qui a fait de la lutte contre le racisme l’une de ses priorités majeures, avec de nombreuses campagnes publicitaires, a invité les gouvernements à s’y intéresser de près. Plusieurs fédérations ont même proposé des mécanismes ad hoc, comme en Italie, où un radar passif captera la provenance d’un bruit via des micros directionnels et débusquera en direct les responsables. Mais ce projet ne verra pas le jour de sitôt. D’autres envisagent des sanctions plus dures à l'encontre des clubs dont les supporters ont un comportement déviant, dont des rencontres à huit clos, qui n’apporteront rien de concret à cette lutte contre ce fléau.
Anthony NIAMKE
JDF TV
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