L’ouverture des Jeux de la Francophonie a été un moment fort pour notre peuple. En même temps que les capacités d’organisation et d’accueil ainsi démontrées, on a relevé l’esprit de dépassement individuel et collectif de tous les Ivoiriens.
Le calme et la sérénité ainsi affichés devant des centaines de millions de téléspectateurs, contrastant avec les incidents de l’avant-veille, est la preuve de ce qui peut être fait lorsque l’unité et la paix sont les valeurs mises en avant par tout un pays. Ils doivent être maintenus jusqu’à la fin des joutes sportives, artistiques et culturelles qui opposeront les 4 000 athlètes et artistes, venus de contrées proches et lointaines mesurer leurs talents et récolter des médailles sur les bords de la lagune Ebrié. Cette volonté de vivre ensemble doit être préservée et prolongée dans le futur, car elle est la seule à même de faire triompher notre pays, notre bien commun que personne ne gagnera à voir sombrer dans les rivalités stériles. La préservation d’un climat de paix et de sérénité est de la responsabilité de tous les acteurs, qu’ils évoluent dans la sphère politique, économique ou sociale.
Le rôle majeur revient à la majorité élue, pour nous conduire vers des lendemains meilleurs, mais l’opposition a aussi sa partition à jouer, car elle aspire à exercer le pouvoir un jour et ne souhaite pas hériter d’un pays en lambeaux. Nous venons de voir qu’avec la paix tout est possible et que sans elle tout est hypothéqué. Il est donc impérieux de faire de cet esprit de dépassement un comportement national quotidien, car il serait dommage que la cohésion ainsi reconquise ne dure que l’espace des Jeux.