Six pays, dont la Côte d’Ivoire, ont été sélectionnés dans le cadre du projet « Élévation », un programme culturel qui vise à renforcer leurs capacités autour des pratiques artistiques comme outils d’intégration des jeunes en difficulté ou demandeurs d’asile, migrants ou refugiés. Pour la Côte d’Ivoire, c’est l’EDEC qui a été sélectionnée.
La Bulgarie (Artisanat et arts visuels), la Turquie (Arts numériques et visuels), l’Italie (Cirque), la France (Théâtre), le Mexique (Musique) et la Côte d’Ivoire (Danse et mouvement) sont les pays sélectionnés dans le cadre du projet « Élévation », un programme culturel de formation dans six pays sur des pratiques artistiques comme outils d’intégration des jeunes en difficulté ou demandeurs d’asile, migrants ou refugiés. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, c’est l’École de danse d’échange culturel (EDEC) de l’artiste Marie-Rose Guiraud qui a été choisie pour prendre part à cette formation. Une initiative censée venir en aide à une frange de la jeunesse.
Art et culture pour la jeunesse « En observant différents contextes et méthodes de travail dans chacun des pays, en expérimentant de nouvelles méthodes et techniques communes, nous pensons que la circulation et le renouvellement des techniques peuvent participer à transformer nos environnements nationaux sur la question de l’accueil et de l’intégration des jeunes isolés, défavorisés et migrants », explique le président de l’ONG Euroculture, coordonnateur du programme « Élévation », Laurent Festas. Pour le choix de l’école de Marie-Rose Guiraud, il estime que l’EDEC s’inscrit dans la droite ligne des objectifs en faveur de la construction individuelle, sociale et culturelle des jeunes au travers des arts. Le programme se décline en trois grandes phases. D’abord celle de l’observation des méthodes de travail de la Fondation Marie-Rose Guiraud, son fonctionnement et les différentes disciplines artistiques qui y sont pratiquées. Ensuite suivra la sélection de 11 artistes et encadreurs pour un partage d’expériences et d’expérimentation des méthodes de travail communes entre les six pays sélectionnés durant trois semaines en France, au mois d’août 2020. Enfin, pour la dernière phase, en septembre prochain, une formation d’une semaine en Bulgarie à l’endroit des artistes et encadreurs ayant un fort potentiel, aux fins de leur transmettre les méthodes pluridisciplinaires partagées ou élaborées par les six pays ayant pris part au programme. L’objectif final étant de mettre en place une plateforme numérique d’apprentissage des arts. « Les Ivoiriens et les Africains doivent prendre conscience de la richesse de Marie-Rose Guiraud et de ce qu’elle a pu construire. Chacun à son niveau doit travailler à assurer la pérennité de ses œuvres », souhaite Laurent Festas.
Anthony NIAMKE