Avec des conditions idéales, les perspectives pour la campagne 2018 - 2019 de coton sont très bonnes. Avec une hausse prévisionnelle de 6%, la production ivoirienne devrait atteindre 400 000 tonnes.
À la veille du début de la campagne, en mai prochain, la bonne nouvelle est venue du département américain de l’Agriculture (USDA). Parlant de conditions « de production quasi idéales en Côte d’Ivoire », il annonce une production de 400 000 tonnes, soit une hausse de 6% par rapport aux 378 000 tonnes de la campagne 2017 - 2018. Les superficies cultivées, 366 000 hectares (ha), n’ont pas changé et cette performance est attribuée à une augmentation des rendements par hectare, avec 405kg / ha contre 372 pour la campagne précédente. Quant à la production de fibre, elle serait de 725 000 balles (328 854 tonnes), contre 680 000 (308 442 t). 650 000 seraient exportées et 50 000 resteraient sur le marché national, selon les prévisions.
Un gain de 20% La qualité de la fibre ivoirienne ne cesse de s’améliorer. Si, en 2016 - 17, 30 à 40% de la récolte était classée première qualité ou qualité supérieure, en 2017 - 2018, ce taux devrait dépasser 60%. Une évolution très positive due au développement de la filière, aux bonnes conditions de production et de récolte et aux volumes croissants d'échantillonnages testés par le Laboratoire national de Bouaké du Centre de classement du coton de Côte d’Ivoire (3C-CI). Fin mars, l'USDA a révisé à la baisse les estimations d’exportation pour 2017 - 2018 à 600 000 balles, car le rythme des expéditions a été lent. La récolte a eu lieu entre la fin du mois d'octobre et le mois de janvier et, dans certaines régions, notamment au nord, du coton brut était encore chargé fin mars dans les zones de production pour sur les sites d'égrenage. Les exportations devraient s'intensifier ces prochains mois. Si l’on compare les exportations par destination entre 2016 - 2017 et 2017 - 2018, on note une très forte montée en puissance de l'Indonésie et de la Turquie au détriment du Pakistan en parts de marché. La Côte d'Ivoire produit essentiellement du medium-staple upland, les variétés les plus courantes étant le Manbo, le Bema et le Miko. Outre les activités artisanales, le pays compte trois structures de filature et de tissage à Agboville (Utexi), Bouaké (FTG-Gonfreville) et Dimbokro (Utexi), ainsi que trois unités de confection et d'impression, deux à Abidjan (Seritex et Uniwax) et une à Bouaké (Tex-CI).
Ouakaltio OUATTARA