2018 : Les pays d’Afrique de l’Ouest confrontés à cinq risques

Les entreprises de la sous région seront sous pression en 2018

2018 arrive à grandes enjambées et laisse planer une poignée de risques sur les économies des pays de l’Afrique de l’Ouest, toujours tirés par le Nigeria et la Côte d’Ivoire.

Selon la « Cartographie des risques » établie par Control Risks, le spécialiste mondial du conseil en gestion des risques, dans ses prévisions annuelles des risques politiques et de sécurité, l'incertitude politique et les inquiétudes actuelles en matière de sécurité font partie des principaux risques pour les entreprises opérant dans la région. « 2017 a été une année difficile et turbulente pour les entreprises de la région, mais, avec la sortie du Nigeria de la récession et l'atténuation des pénuries de devises, nous constatons une forte augmentation de la confiance des investisseurs. Un autre moteur essentiel de croissance sera la Côte d'Ivoire, où la croissance économique devrait atteindre environ 7 % l'an prochain. Il n'y aura qu'une poignée d'élections dans la région en 2018, ce qui signifie que la continuité prévaudra largement », peut-on lire.

Cinq grands dangers Pour 2018, Control Risks pense que le terrorisme vient en tête des risques, car les biens et le personnel des entreprises en Afrique de l'Ouest resteront vulnérables aux attaques des groupes transnationaux ou nationaux. Les régulateurs irréguliers viennent en deuxième, car les économies de la région restent tributaires des produits de base et sont confrontées à des pressions budgétaires croissantes. « Les opérateurs doivent s'attendre à ce que les organismes de réglementation se comportent de plus en plus comme des organismes générateurs de recettes : en renforçant les dispositions relatives au contenu local, en introduisant des conditions fiscales plus strictes, en révisant les contrats ou en imposant de manière erratique des amendes aux entreprises, dans l'espoir de stimuler les finances publiques », prévient le rapport, qui pense que cette situation donnera lieu périodiquement à des différends commerciaux, à des contestations judiciaires et à la nécessité pour les entreprises de s'engager auprès des intervenants gouvernementaux.  Classée en troisième position, l’instabilité politique dans certains pays. Les griefs politiques et socioéconomiques prolongés continueront d'alimenter le mécontentement populaire et le désir d'un changement de régime dans certaines parties de la région. Des manifestations pourraient représenter  des menaces pour la sécurité des entreprises, tandis que les changements de régime entraîneront d'importants changements institutionnels et compliqueront les engagements des opérateurs. À ces trois grands risques, il faut ajouter ceux que font planer les nouveaux secteurs, les gisements pétroliers et le secteur minier et les risques opérationnels récurrents,  notamment les obstacles pratiques aux opérations courantes.

Ouakaltio OUATTARA

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