Depuis le 26 février, les opérateurs de téléphonie mobile annoncent des changements dans les coûts des transactions de transfert d’argent. La réaction de l’Agence de régulation des télécommunications (ARTCI) et de la direction des Impôts ne s’est pas faite attendre face à cette hausse, évaluée à 7,2%. Pour la direction générale des Impôts, l’annexe fiscale n’institue aucune taxe nouvelle sur les transactions d’argent à la charge du consommateur. Elle rapporte plutôt les frais « qui existaient déjà à la charge des entreprises de transfert d’argent ». La direction des Impôts considère d’ailleurs cette augmentation comme un « détournement de la lettre et de l’esprit » de la loi de fiscale contraire « à la politique fiscale ». Le régulateur, avec beaucoup de fermeté, a appelé à l’arrêt de l’application de cette augmentation, sous peine de prise de mesures coercitives. Dans les faits, les maisons de téléphonie n’ont pas encore donné de suite à ces pressions. Elles comptent d’ailleurs maintenir les nouveaux prix. « Nos entreprises ne peuvent pas supporter ces frais. C’est la raison pour laquelle elles ont été imputées aux usagers », confie un cadre de l’une de ces sociétés. Selon ce dernier, l’annexe fiscale prévoit « bel et bien de nouvelles taxes. » En attendant que les protagonistes ne trouvent un terrain d’entente, les consommateurs sont livrés à eux-mêmes et devront s’acquitter des nouveaux frais imposés lors des transactions.