Directeur général d’Acturoutes, une plateforme d’information sur les routes et les transports créée depuis mars 2008, Barthelemy Kouamé est aussi l’un des acteurs majeurs de la presse numérique de Côte d’Ivoire.
Après des études en sciences économiques, Barthelemy Kouamé se lance dans le journalisme. Et c’est à Fraternité Matin qu’il fera ses armes, essentiellement au sein de la rédaction Internet. Quelques années plus tard, il décide de se consacrer à ses propres affaires, et met sur pied Acturoutes, en mars 2008, une plateforme d’information sur les routes et le transport, pour le compte du groupe de construction Reelcom.
Contenu numérique
Son objectif est d’amener tous les acteurs du milieu, notamment les transporteurs, les usagers et même le gouvernement, à s’intéresser aux problèmes qui minent le secteur routier. Son groupe, fort d’une cinquantaine de personnes spécialisées dans la fourniture de contenus numériques, propose principalement des produits et services d’information pour les besoins des professionnels et des particuliers utilisant les TIC. Les applications FratMat Mobile, AIP Directe et MaPressePerso sont également des créations de Kouamé. Dans le domaine des routes, l’entrepreneur, âgé de 44 ans, a lancé « The Africa Road Builders », une cérémonie de distinction des acteurs ou personnalités les plus engagés dans le développement des infrastructures routières en Afrique. La première édition s’est tenue avec succès le 25 mai 2016 à Lusaka en Zambie. Reelcom, qui a opté pour des partenariats stratégiques, garde le silence sur son chiffre d’affaires. Mais son défi est aujourd’hui de lever des fonds à la dimension de ses ambitions.Cela dit, Barthélémy Kouamé est un homme plutôt controversé dans le milieu des médias ivoiriens. Ses anciens collaborateurs de Fraternité Matin reconnaissent en lui un gros travailleur, mais d’un commerce difficile. Sa sortie à l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux au Palais présidentiel, contre la direction du groupe Fraternité Matin à propos d’un contentieux portant sur un reliquat de 18 millions de francs CFA, lui a d’ailleurs valu de ne plus avoir accès aux locaux.
Anthony NIAMKÉ