Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) basé à Hambourg en Allemagne, rendant son verdict le 23 septembre, a conclu que dans le conflit qui qui oppose la Côte d’Ivoire au Ghana sur les délimitations de la frontière maritime, le Ghana n’avait pas « violé les droits souverains de la Côte d’Ivoire. »
Le tribunal, tout en planchant pour le Ghana, a opté pour le tracé de la frontière en utilisant le principe de l’équidistance tel que défendu par les avocats de la partie Ghanéenne. Les gisements litigieux sont considérés comme étant les plus importants découverts en Afrique de l’ouest ces dix dernières années. Depuis 2010, ces gisements sont exploités pat le français Total, le russe Loukoil et le britannique Tullow oil qui a repris ses activités dans la zone, pour le compte du Ghana, deux mois avant que le verdict ne soit officiel.
Le TIDM a par ailleurs calculé le tracé de la frontière maritime en utilisant le principe de l’équidistance défendu par le Ghana. Cette carte s’impose désormais aux deux parties. Le Ghana et la Côte d’Ivoire, deux poids lourds économiques d’Afrique de l’Ouest, s’opposaient sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.
La Côte d’Ivoire produit à ce jour environ 45 000 barils par jour (b/j) et ambitionne d’atteindre 200 000 b/j d’ici 2020.
Ouakaltio OUATTARA