Avant la fin du premier trimestre 2021 devront se tenir les élections législatives. Les premières pour lesquelles chaque parti ou groupement politique devra proposer dans sa liste de candidat, au moins de 30% de femmes. Une avancée pour les femmes dont le nombre reste encore marginal tant au niveau des assemblées élues qu’au niveau des postes de nominations. Les calculs s’annoncent serrés pour les partis et groupement politiques. Car, les élections législatives et locales, en plus d’être des élections politiques, mettent en exergue l’équation personnelle de chacun des candidats. Si elles restent dynamiques dans leur formation politique respective, elles devront doubler d’ardeur pour faire porter le choix sur leur personne et avoir des arguments auprès des populations. La bataille s’annonce rude. Même si la loi leur fait une faveur, elles devront faire preuve de beaucoup de pragmatisme. Etre candidate, ne fera pas d’elles des élus systématiques. Cela pourrait impacter le taux de 30% d’élues au sein du parlement. Nul ne doute qu’elles restent dynamiques et savent imposer leur dynamisme autour d’elle et tirer vers le haut leur équipe, mais en face, les « he for she » restent encore des denrées rares. Rien ne leur sera offert sur un plateau d’or. Lors de la présidentielle du 31 octobre, la poignée de femme qui avaient annoncé leur intention de candidature, n’avait pas pu franchir réunir le nombre de parrainage requis et ne s’étaient pas acquitté de la caution de cinquante millions de francs CFA. Un travail titanesque attend donc celles qui veulent oser pour les compétitions à venir. Et la bataille commence dès maintenant pour celles qui veulent porter haut la dragée. Elles n’iront pas uniquement pour leur partis politiques mais surtout en tant que femme leaders et pionnières. Femmes, vous avez le pouvoir mais il ne vous sera pas donné.
Yvann AFDAL