Sénat : Une institution de trop ?

Après d’autres nations africaines, la Côte d’Ivoire tente l’expérience d’un parlement bicaméral

Les élections des sénateurs, programmées pour le 24 mars, n’ont pas mis fin au débat sur l’importance, l’apport et le budget alloué à cette institution. La création du Sénat porte désormais à onze le nombre des institutions de notre pays.

Le Sénat n’est pas une exception ivoirienne. 26 des 54 États africains en ont un. Ce vieux projet ivoirien date de 1995. En Afrique, comme ailleurs dans le monde, la création d’un Sénat a toujours occasionné une levée de boucliers. Au niveau de la sous-région ouest-africaine, par exemple, le Sénégal de Macky Sall a opté pour son annulation, là où le Burkina de Roch Christian Kaboré veut bien tenter l’expérience. Vu parfois comme une institution de trop, très budgétivore, il est considéré par certains politiques comme une institution très démocratique, alors que les populations mettent en avant le fait qu’économiquement il ne soit point avantageux. En 2017, une ligne budgétaire de 3,375 milliards de francs CFA a été allouée par le gouvernement ivoirien au Sénat. Non utilisée, elle reste d’actualité dans le budget 2018.

Enjeu démocratique ? Le Sénat portera à onze le nombre des institutions ivoiriennes, déjà jugées « budgétivores » par l’opposition. « Les Ivoiriens dans leur grand ensemble ne perçoivent pas clairement le rôle de certaines institutions ou, du moins, ne perçoivent pas leur impact sur leur quotidien. C’est le cas notamment du Conseil économique et social, de la Grande Médiature ou de l’Inspection générale », explique le politologue Kévin Nguessan. Selon lui, cela favorise un sentiment de « création de postes afin de caser des compagnons politiques ». Une thèse que ne partage pas le politologue Mamadou Karamoko, qui soutient que « dans les pays sérieux, le Sénat n'est pas une prime consolatrice ».  Même si les économistes s’accordent à dire que l’économie ivoirienne a renoué avec la croissance et que la plupart des indices sont au vert, une frange de la population ivoirienne n’en bénéficie pas. C’est surtout cela qui fonde l’argument principal de ceux qui s’opposent à la création de cette institution. « La vérité est qu’il y a déjà trop d’institutions qui ne servent à rien », dénoncent presque sur le même registre les anciens ministres Gnamien Konan et Jean-Louis Billon. Mais, prévient l’observateur politique Ignace Ettien, sur le continent, après plusieurs expériences, seul deux pays envisagent de mettre fin à leur Sénat, la Mauritanie et le Cameroun, face à quatre, dont la Côte d’Ivoire, qui souhaitent tenter l’expérience (Togo, Burkina, République Centrafricaine). Mais, relativise-t-il « la vitalité de la démocratie dans les 26 pays africains qui comptent un Sénat ne dépend pas de ces chambres, dont l’apport dans chaque pays reste à démontrer ».

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