Le gouvernement algérien a de nouveau réclamé cette semaine « la reconnaissance des crimes coloniaux » de la France par la voix de son porte-parole, Ammar Belhimer. « Le criminel fait généralement l’impossible pour éviter d’admettre ses crimes, mais cette politique de fuite en avant ne peut pas durer », a averti celui qui est également ministre de la Communication. Il a salué la remise par Paris des restes de vingt-quatre résistants algériens tués au début de la colonisation française, au 19ème siècle, en juillet 2020 et estimé que « l’accomplissement moral le plus important est la reconnaissance des crimes coloniaux de la France ». Le Président français Emmanuel Macron, qui a commandé en 2020 un rapport sur la réconciliation mémorielle entre les deux pays, s’est engagé à des « actes symboliques » sur la colonisation et la guerre d’Algérie (1954 - 1962), mais a exclu de présenter des « excuses ». Le rapport rendu le 20 janvier 2021 par l’historien Benjamin Stora est très critiqué, notamment par les anciens combattants algériens, qui lui reprochent d’avoir occulté les crimes coloniaux. L’armée algérienne réclame à la France de décontaminer les sites d’essais nucléaires effectués dans le Sahara. Il a été procédé au total à 17 essais dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966.
B.S.H.