Dernier grand bastion contrôlé par les djihadistes dans le nord-ouest de la Syrie, la province d’Idlib était la cible d’attaques importantes de l’armée syrienne et de ses alliés russes le mardi 7 mai, au lendemain de combats déjà intenses.
Au moins 53 combattants ont été tués dans ces affrontements entre les troupes loyalistes et les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS, organisation formée par l’ex-branche d’Al-Qaida) qui fragilisent l’accord de cessez-le-feu et obligent les civils à quitter leurs foyers.
Ces violences sont parmi les plus meurtrières depuis que Moscou, allié du régime, et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ont dévoilé en septembre 2018 un accord sur une « zone démilitarisée » qui devait séparer les territoires insurgés des zones gouvernementales et garantir un arrêt des hostilités. Cette initiative avait permis d’éviter une offensive d’envergure. Avec la recrudescence des hostilités, plus de 152 000 personnes ont été déplacées depuis une semaine dans les régions d’Idlib et d’Alep, selon les Nations unies. Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé une« désescalade urgente ».