Handicapé par le départ de plusieurs de ses cadres, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire veut pouvoir miser sur toute l’opposition pour son retour au pouvoir. Malgré son alliance avec le Front populaire ivoirien (FPI) conduit par Pascal Affi N’Guessan, Henri Konan Bédié multiplie les appels de pied au camp Laurent Gbagbo. « Il s’agit pour le PDCI de prendre la tête de l’opposition et réunir autour de lui tous les bords » confie un cadre de ce parti qui espère que la récente visite des cadres du PDCI chez Laurent Gbagbo en Belgique pourra être capitalisée par son. Du côté de son principal allié, Affi N’Guessan au sein de la coalition des partis de l’opposition, l’on voit ce rapprochement d’un mauvais œil. Même si pour se donner des espoirs ce dernier rassure ses proches d’être toujours en contact avec Laurent Gbagbo, certains d’entre eux s’expliquent difficilement l’attitude de ce dernier à refuser de recevoir son ex premier ministre là où il ouvre les bras à ses opposants d’hier. Mais pour le PDCI, la participation de tous les bords à ses côtés pour la reconquête du pouvoir ne peut se faire sans grand rassemblement et surtout sans les « Gbagbo ou rien ». D’autant plus que l’aile conduite par Affi N’Guessan ne pèse véritablement sur l’échiquier national. « Nous espérons avoir ces deux tendances du FPI auprès de nous pour la reconquête du pouvoir. Nous sommes à un stade où il faut dépasser certaines choses pour l’intérêt commun » explique un proche de Bédié.
Ouakaltio OUATTARA