Mamadou Koné, un magistrat chevronné

Nommé président du Conseil constitutionnel le 3 février, Mamadou Koné fut ministre de la Justice. Portrait d’un homme qui occupe un poste clé depuis 2015.

Ancien président de la Cour suprême, Mamadou Koné (67 ans) est l’un des magistrats ivoiriens les plus qualifiés. Diplômé de l’École nationale de la magistrature de Paris en 1980 (il est sorti major de sa promotion) après des études de droit à Abidjan, il a occupé plusieurs postes clés au ministère de la Justice sous différents régimes. Directeur de cabinet de Faustin Kouamé sous Henri Konan Bédié lors de la transition militaire qui fait suite au coup d’État du général Robert Gueï le 24 décembre 1999, puis de 2003 à 2004 après les accords de Marcoussis (janvier 2003).

Incontournable  En 2005, il est nommé ministre de la Justice pour le compte des Forces nouvelles de Guillaume Soro. Il occupera le poste jusqu’en 2010. Quand la crise politico-militaire éclate en 2002, il est avocat général auprès de la Cour suprême et professeur à l’Université de l’Atlantique à Abidjan.  Avant d’être nommé ministre de la Justice, il occupera brièvement le poste de secrétaire général adjoint des FN lorsque Guillaume Soro sera nommé ministre de la Reconstruction et de la Réinsertion dans le gouvernement de Charles Konan Banny. Avant la présidentielle de 2010, lui qui fut pendant un an (2004-2005) chargé de la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI), joue un rôle important dans la difficile révision de la liste électorale. Et quand la fin de la crise postélectorale prend fin, en mai 2011, Alassane Ouattara le nomme à la Cour suprême. Il a ainsi côtoyé tous les gouvernements d’Henri Konan Bédié  à Alassane Ouattara en passant par Robert Guei et Laurent Gbagbo.  Peu bavard, il reste l’une des mémoires politique, juridique et judiciaire de la Côte d’ivoire de ces trente dernières années.  Quelque peu affaibli par la maladie depuis peu, il reste loin des projecteurs. Si certains de ses pourfendeurs, parmi lesquels l’opposition, réclament de plus en plus sa tête, ces proches le défendent en expliquant qu’en 2015, il avait plutôt terminé le mandat de Francis Wodié nommé en juillet 2011 avant de démissionner en 2015. Selon la constitution, le Président du Conseil constitutionnel est nommé par le Président de la République pour une durée de six ans non renouvelable parmi les personnalités reconnues pour leur compétence et leur expertise avérées en matière juridique ou administrative. Avant son entrée en fonction, il prête serment sur la Constitution devant le Président de la République.  Et pour les proches de Mamadou Koné, son mandat de six ans est loin d’être terminé.

Yvan Afdal

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