Tout en quittant la Côte d’Ivoire dans la vague des départs des cadres de l’ex pouvoir en avril 2011, serges Koffi avait espéré que la tempête allait vite passer pour permettre son retour. Les années passent mais sa situation ne change pas.
« Cocotani le petit coq courageux » comme il se faisait appeler alors qu’il était le numéro de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Serges Koffi en exil depuis une dizaine d’année au Canada souhaite mettre fin à cet exil. Parti sur la pointe des pieds quelques jours avant l’arrestation, le 11 avril de Laurent Gbagbo, il souhaite, à l’instar de plusieurs de ses camarades d’infortune, regagner la terre natale. Pour ce faire, il lui fallait un alibi. Être candidat aux élections législatives du 6 mars prochain. Un rêve que vient de briser le Conseil constitutionnel.
Contrarié « Ce 22 février 2021, j’ai été rejeté de la liste définitive des candidats par le conseil constitutionnel alors que mon dossier de candidature ne souffre d’aucune anomalie. Cependant, je félicite cette illustre institution d’avoir bien fait son travail en disant uniquement le droit. Je rassure tous mes partisans que les calomnies et les médisances de mes adversaires n’ont aucunement guidé la décision du conseil constitutionnel. Seul le droit a été dit par le conseil en rejetant notre liste ADD avec mon dossier saint à l’intérieur. Merci à tous mes partisans. À défaut de fêter une victoire absolue le 06 mars 2021, nous fêterons ce choix de Dieu qui nous réserve un autre bon plan. » Peut-on lire sur la page Facebook de ce dernier. Même s’il semble prendre les choses du bon côté, cette décision contrarie ses ambitions. L’ancien secrétaire général de la FESCI qui a flirté avec le camp Gbagbo avant de se rapprocher de Stéphane Kipré, fait désormais cavalier seul et souhaite s’investir de plus en plus en politique. Même s’il se défend d’être de gauche, il préfère faire cavalier seul désormais et prendre ses marques avant d’envisager se mettre dans une alliance avec d’autres partis de la gauche. Des partisans ? Il devra les chercher sur un terrain politique où tous les parkings sont déjà partagés. Mais Serges Koffi ne compte pas baisser les bras. Son retour au pays, il compte le préparer autrement tout en étant sûr d’être un acteur politique qui compte dans l’après 2025. Pas question pour lui de se précipiter confie l’un de ses proches qui fait sienne l’adage qui qui que « tout vient à point nommé pour qui sait attendre. »
Yvan Afdal