on nom figure en bonne place dans le lot des hauts cadres qui ont marqué d’une pierre blanche l’administration et la scène politique ivoirienne. À 67 ans, Noël Akossi Bendjo fait face à de nouveaux défis et semble être déterminé à les relever.
Noël Akossi Bendjo est à la tête de la mairie du Plateau depuis 2011 et baignait jusqu’à présent dans une relative tranquillité de gestion de la Cité des affaires. Candidat à sa propre succession, il devra pour les élections à venir retrousser ses manches face à deux challengers, Fabrice Sawegnon et Dramane Ouattara, qui multiplient les actions dans le centre d’Abidjan.
Crocs en jambes Président du Conseil d’administration de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), de 2011 à 2018, Noël Akossi Bendjo y voit un calcul politique visant à l’affaiblir, tout comme ses proches. Et pour cause! Ce militant de longue date du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) milite aujourd’hui pour le retour de celui-ci aux affaires et a clairement pris ses distances avec les partisans de l’unification de la coalition au pouvoir, le RHDP. Mais « son mandat est arrivé à expiration », tranche le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Entre sa bataille pour conforter sa suprématie sur la commune du Plateau et la nouvelle trajectoire qu’il s’est fixée dans son parti, Akossi Bendjo a un agenda bien chargé pour les deux années à venir.
Diplômé de l’Université Laval du Québec, cet ingénieur en génie chimique a passé le plus clair de sa carrière professionnelle dans son domaine de prédilection, le pétrole, où il a toujours été en parfaite intelligence avec Adama Toungara, actuel Médiateur de la République. Entré en 1979 à la SIR comme chargé des départements logistique informatique et industrielle, il finira par en devenir le Directeur général en 1997.
Le Délégué départemental du PDCI de la commune de Cocody est un amoureux de l’excellence. Il est le fondateur et le Président du Conseil d’administration de la Fondation Benhian, créée en 1996, qui octroie chaque année des bourses d’études à de jeunes ivoiriens afin que ceux-ci aillent se former dans de prestigieuses universités et grandes écoles à l’étranger. Troisième Vice-président du PDCI RDA, il multiplie les rencontres avec ses partisans dans le district d’Abidjan, en vue de préparer le terrain pour les municipales à venir et est devenu un chantre de la réconciliation. S’il compte inaugurer très prochainement une « Place de la réconciliation Nelson Mandela » au Plateau, pour marquer sa volonté d’apporter sa contribution au processus de réconciliation nationale, le nouvel avocat des « des prisonniers politiques » garde bien en vue sa réélection, symbole de renaissance, ou de sa mort politique en cas de défaite.
Malick SANGARÉ