La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) se dit préoccupée par les frais d’inscription supplémentaires imposés par certains chefs d’établissement et constatés par les parents d’élèves le 11 septembre, jour de la rentrée. Selon son Secrétaire général, Assi Fulgence Assi, le syndicat mènera des actions pour y mettre fin.
Comment s’expliquent vos récentes sorties annonçant des troubles en milieu scolaire ?
Nous constatons qu’en plus des frais d’inscription certains chefs d’établissement font payer d’autres montants aux parents, de façon abusive. Pour nous, c’est une escroquerie. Il faut y mettre fin, parce que cela peut être un obstacle à la scolarisation de nombreux enfants, dans un contexte où l’école est gratuite et obligatoire. C’est aussi le cas dans certains établissements privés. Des sommes faramineuses sont demandées aux élèves affectés par l’État. Cela est d’autant plus injuste que ce ne sont pas eux qui l’ont demandé. Ils ne doivent donc pas être pénalisés par une décision de l’État. Nous nous battons également pour les sessions de remplacement du BAC et du BEPC et l’augmentation du nombre de boursiers.
Par quels moyens comptez-vous faire aboutir vos revendications ?
Nous disposons de moyens comme les sit-in, les meetings et les grèves. Pour l’instant, nous sommes dans la phase des interpellations. Dans les jours à venir, si nous sentons un mutisme des autorités, nous allons entamer des actions plus importantes.
À quoi va ressembler cette phase de votre lutte?
En la matière, nous agissons de façon progressive, des actions les moins importantes aux actions d’envergure. Il appartient à l’assemblée générale de définir les actions que nous allons mener. En tant que secrétaire général, je ne suis que le porte-parole de cette assemblée, je ne peux donc pas me permettre d’annoncer des actions de façon unilatérale. Mais nous sommes déterminés à mettre fin à toutes ces formes d’escroquerie.
Le mois dernier vous avez organisé une marche pour réclamer la réhabilitation des cités universitaires laissées à l’abandon, il y a-t-il eu des avancées sur ce dossier ?
Oui il y a eu des avancées notables. Après la marche nos autorités nous ont fait des promesses et nous avons constaté la reprise des travaux de construction des cités universitaires de Man et de Korhogo. Pour les cités d’Abidjan, nous avons reçu l’assurance de la part de nos autorités que des dispositions seront prises pour leur réhabilitation. Et selon certaines informations que nous avons certaines cités auraient déjà été attribuées à des opérateurs en vue des travaux de réhabilitation.
Malick SANGARE