La mortalité infantile toujours inquiétante

D’énormes efforts restent à faire dans la lutte contre la mortalité enfantine.

Malgré les nombreux efforts consentis par les autorités ivoiriennes, de nombreux enfants continuent de mourir dès leur bas âge. Une situation qui pousse les acteurs à tirer la sonnette d’alarme.

La mortalité infantile en Côte d’Ivoire reste toujours dans des proportions inquiétantes. Une réalité dépeinte par le Dr Toh Zeregbe, chef de service à la Direction de la coordination du Programme national santé mère - enfant (DCPNSME) au ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

« En Côte d’Ivoire, dont la population est estimée en 2018 à à peu près 24,9 millions d’habitants, beaucoup de femmes meurent encore en donnant la vie ou gardent à vie les séquelles d’un accouchement difficile », explique le spécialiste. Au cours d’une formation organisée par le Population reference bureau (PRB), une ONG basée à Washington, aux États Unis, le Dr Toh, accompagné de plusieurs autres spécialistes, n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes quant au phénomène. Selon le Dr Aboubacar Kamp, Représentant résident du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), en dépit des efforts importants consentis par le gouvernement ivoirien et ses partenaires, le taux de mortalité infantile en Côte d’Ivoire est d’environ 108 décès pour 1 000 naissances. Ce taux, à entendre le Dr Toh Zeregbe, a certes baissé de moitié, mais il reste toujours critique. « Le taux de mortalité maternelle dans le pays est d’environ 614 décès pour 100 000 naissances vivantes. Ce chiffre est beaucoup plus élevé que celui de nos voisins, y compris le Sénégal (484), le Mali (368), le Burkina Faso (330) et le Niger (535) », explique le spécialiste. Dr Aboubacar Kamp impute cela à la malnutrition et au manque d’accès à des soins de santé de qualité. Face au phénomène, naturellement il faut agir. « Les efforts déjà déployés doivent être accentués pour, entre autres, élargir l’accès des populations aux services de santé, y compris les services de planification familiale, avoir un environnement législatif plus habilitant, promouvoir plus fortement la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes et faire baisser le nombre d’avortements », propose le Dr Zeregbe. Pour lui, la planification familiale est l’un des leviers importants sur lesquels tous les acteurs de la santé de la reproduction devraient appuyer fortement pour faire reculer de façon notable la mortalité maternelle au cours des prochaines années.

Raphaël TANOH

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