Contrairement au football, la discipline sportive la plus pratiquée par les Ivoiriens, certains sports, comme le tennis, le golf ou les sports nautiques sont taxés d’être des sports de riches. Ces clichés sont-ils confirmés ?
Elles ne sont peut-être pas aussi populaires que le football, mais elles comptent auprès de certaines populations ivoiriennes. Peu cotées, ces disciplines sont, à tort ou à raison, taxées d’être des sports réservés aux personnes nanties. Le tennis, le golf, l’équitation, les sports nautiques et mécaniques… sont victimes de clichés et leur expansion en prend souvent un coup.
Sports d’élite ? Depuis longtemps, ces sports ont la réputation d’être à part, parce qu’ils ne sont pas à la portée de tous. « Il faut débourser beaucoup d’argent pour pouvoir jouer et, en plus, le matériel est très coûteux. Une raquette de tennis vaut 75 000 francs CFA et il faut payer jusqu’à 150 000 francs CFA pour un club de golf) », explique à JDA Guy-Martial Ehouman, coach sportif, justifiant le fait que ces disciplines soit le hobby d’une certaine élite. Contrairement au football, qui est un sport qui ne demande pas de grands moyens pour sa pratique. Une position que ne partagent pas certains adeptes de ces disciplines, car, selon eux, elles sont accessibles au grand public. Pour Siaka Koné, golfeur professionnel et ancien champion de Côte d’Ivoire de la discipline, « cette thèse est révolue » et, aujourd’hui, tout le monde peut pratiquer ce sport s’il le veut. C’est dans ce cadre qu’en 2016 le projet « Golf pour tous », visant à former environ 1 000 enfants défavorisés à la pratique de ce sport et favoriser sa vulgarisation a été lancé. Pareil pour le tennis, qui essaie lui aussi de sortir petit à petit des clichés. L’ancien champion d’Afrique de tennis, l’Ivoirien Clément N’Goran, soutenu par la fédération nationale et la fondation Voodoo a entamé depuis quelques années un programme de formation gratuit, « Tennis Academy », qui ambitionne de faire découvrir et d’apprendre le tennis aux enfants issus des milieux les moins nantis. De même, pour le Président de la fédération ivoirienne de sports équestres, Ismaël Doukouré, tout le monde peut faire de l’équitation, contrairement à ce qui se dit.
Anthony NIAMKE