S’ils ont entre 2005 et 2012 tenu le haut du pavé dans les grands championnats européens, les footballeurs ivoiriens, portés par les succès de la sélection nationale et un Didier Drogba alors au sommet de son art, marquent aujourd’hui le pas.
Il est loin le temps où la filière ivoirienne était l’une des plus suivies par les grands clubs européens. Chelsea, alors entraîné par le très exigeant José Mourhino, avait d’abord arraché en 2005 Didier Drogba à l’Olympique de Marseille, avant de faire signer Salomon Kalou la saison d’après. Quant à Arsenal il attirait les deux internationaux Kolo Touré et Emmanuel Eboué. En Allemagne, pendant que Guy Demel faisait tour à tour les beaux jours du Borussia Dortmund et de Hambourg, son compatriote Boubacar Sanogo enfilait les buts pour le Werder de Brême. Et en Espagne, sans doute le championnat le plus sélectif, Yaya Touré, arrivé de l’AS Monaco, avait mis peu de temps pour s’imposer au FC Barcelone.
Didier Zokora, Romaric N’dri, Arouna Koné, quant à eux formaient la légion ivoirienne du FC Seville. En France, Kader Keïta (Lille, puis Olympique Lyonnais), par ses dribbles, affolait les défenses, pendant que Bonaventure Kalou, sous la direction de Guy Roux, portait à bout de bras l’AJ Auxerre.Or,depuis la semi-retraite de l’ex-capitaine des Eléphants, Didier Drogba, fer de lance de cette génération, les footballeurs ivoiriens semblent désormais marquer le pas. Ils semblent avoir passé la main aux footballeurs algériens et marocains. L’attaquant de Fennecs d’Algérie, Riyad Mahrez, récemment élu meilleur footballeur de la première ligue anglaise, est le symbole de la montée en puissance des magrébins.