L ’opération d’identification des cybercafés, lancée en 2014, a pris fin le 15 juillet 2015. Et selon une liste rendue publique par l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), ce sont 1 347 cybercafés qui avaient été enregistrés sur l’ensemble du territoire national à la date du 11 juillet 2015, soit quatre jours avant la clôture de l’opération. Dans le district d’Abidjan, on en dénombre 855, et 93 dans la banlieue (Grand-Bassam, Dabou, Bonoua et Bingerville), alors que 399 autres ont été identifiés dans quelques villes de l’intérieur du pays. Maigre moisson pour une opération qui visait à faciliter les enquêtes dans des cas de cyber escroquerie. Selon Vladimir Aman, analyste de sécurité à l’ARTCI, l’identification d’un cybercafé donne des garanties sécuritaires à ses clients. Pourtant, Mme Georgette Bédah, propriétaire d’un cybercafé à la Riviéra-Palmeraie, affirme ignorer l’existence de cette opération d’identification. « Cela fait un mois que j’ai ouvert mon cyber. Je ne l’ai pas encore identifié, mais je le ferai dans les mois à venir», confie pour sa part Armand Djoukoua, à Adjamé. L’opération est donc loin d’être un succès. Pourtant, des sanctions et pénalités sont prévues par l’ARTCI contre les retardataires ou les réfractaires à cette mesure, comme la fermeture systématique. Mais deux ans après, aucune sanction n’a été appliquée, et des cybercafés non identifiés continuent d’exercer dans l’impunité. A.N