TIC : nouvelle mamelle de l'économie ivoirienne

Les TIC se positionnent comme la seconde force de l’économie ivoirienne après le cacao.

Les innovations technologiques ont indéniablement bouleversé le monde en brisant les barrières géographiques et culturelles, ouvrant ainsi la voie à des nouvelles formes de communication, d’échanges, de partages de l’information et même de monnaie. la Côte d’Ivoire n’est pas demeurée en reste, tant ce secteur a pris une place prépondérante dans la vie de tous les jours. l’économie numérique pèse pour près de 8% du PIB et génère chaque année des milliers d’emplois, au point que l’état souhaite en faire un levier pour le développement socio-économique, à travers de lourds investissements dans les infrastructures, et la transformation du rapport entre l’administration et les usagers. Reste à favoriser l’émergence d’entreprises nationales innovantes et créatrices de richesses, dans le cadre d’un écosystème qui reste dominé par les opérateurs télécoms.

Course vers le haut débit À partir de 2012, la Côte d’Ivoire a massivement investi dans la construc- tion d’un réseau national d’Internet à haut débit, à travers la technologie de la fibre optique. D’abord le Backbone-est, reliant Grand-Bassam à Bouna et long de 662 km, puis le tronçon nord-ouest (1400 km). Ces deux réalisations ont été inaugurées en 2015 par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et elles seront complétées pour un coût global de 115 milliards de francs CFA d’ici la fin 2018. Au terme de tous ces chantiers de déploiement de la fibre optique à travers le territoire national, la Côte d’Ivoire disposera de 7 000 km d’infrastructures de haut débit. Selon André Augustin Apété, directeur de cabinet du ministre de l’Économie numérique et de la Poste, l’objectif de tous ces investissements est de faciliter l’accès des populations aux Technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment à travers l’ouverture de 5 000 cyber centres qui leur permettront d’entrer de plein pied dans l’ère numérique, avec un impact dans les secteurs de l’enseignement, de la santé, de l’agriculture et sur de multiples activités des communautés rurales. D’ailleurs, La Poste de Côte d’Ivoire est l’un des outils de l’État pour développer le numérique. Désormais dotée d’un nouveau cadre juridique et institutionnel qui vise à assainir et à organiser l’ensemble du secteur, cette structure intègre désormais les services électroniques, les cyber centres et le transfert d’argent.

Administration numérique

La stratégie de l’État comprend aussi la mise en œuvre du programme d’e-gouvernance, lancé en 2011, qui a conduit la Côte d’Ivoire à la réalisation de deux data centers, qui hébergent les applications de l’administration. Grâce à la fibre optique, tous les cabinets ministériels sont désormais interconnectés, avec à la clef la création de 3 000 emails gouvernementaux dans un environnement collaboratif. Une extension à 30 000 agents de l’État est en cours de déploiement, et selon l’Agence nationale du service universel des télécommunications-TIC (ANSUT), la vidéoconférence et la téléprésence entre les cabinets ministériels, la primature et la présidence ont été mises en place. Une application de gestion électronique du Conseil des ministres (e-Conseil) a aussi été installée et une autre est en cours pour les courriers des cabinets ministériels (e-Cabinet). Pour faciliter la vie des usagers, un portail informatif des procédures et démarches administratives est désormais en ligne, et d’ici la fin de l’année, 40 procédures administratives devraient être dématérialisées. Ce programme, porté par le ministère de l’Économie numérique et de la Poste, est confié à l’ANSUT, qui en assure la mise en œuvre opérationnelle, grâce au Fonds national des télécommunications, aux apports de l’État et à des fonds privés.

Et pourtant, malgré tous ces efforts, la Côte d’Ivoire n’occupait que la 171ème place sur 193 pays au classement global 2014 de l’indice de développement Journal d’Abidjan - l’Hebdo E-gouv, publié par les Nations unies, la 39ème position sur le continent et la 10ème en Afrique de l’Ouest. Mais selon Euloge Kipeya Soro, directeur général de l’ANSUT, « les publications à venir donneront une vision plus proche de la réalité des actions sur le terrain », confiait-il à la presse en avril 2016. En plein essor L’économie numérique représente environ 8% du PIB, et selon le ministre Bruno Koné, ce secteur représente plus de 200 000 emplois. Il est largement dominé par la téléphonie mobile avec seulement 3 acteurs depuis les retraits des licences de Greenn, Comnium, Warid et Café Mobile pour défaut de paiement en avril. Ils seront bientôt 4, avec l’attribution d’une nouvelle licence en septembre dernier au libyen LPTIC. Ce dernier, afin de pouvoir se faire une place sur le marché ultra-concurrentiel des télécoms ivoiriens, devrait pouvoir bénéficier de certains avantages, conformément à la réglementation. Quoiqu’il en soit, il devra batailler dur pour s’imposer et rentabiliser le coût de la licence, qui devrait avoisiner les 100 milliards de francs CFA,

sans parler des investissements à réaliser pour installer le réseau. En attendant, Orange, leader du marché avec 46,6% des abonnés, MTN, bon second avec 31,5%, et Moov, le challenger, qui détient 21,8%, comptabilisent à eux trois plus de 24 millions d’abonnés, et ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de plus de 851 milliards de francs CFA Dossier Rentrée en 2015. Mais le secteur des télécoms a surtout été marqué ces dernières années par le développement fulgurant du mobile banking avec déjà 7 millions d’utilisateurs des solutions de paiement mobile, qui génèrent environ 17 milliards de francs CFA de transactions par jour. Ces nouveaux services contribuent au relèvement du taux de bancarisation des Ivoiriens, en ramenant dans le domaine formel la monnaie qui circulait. De quoi secouer le monde feutré des banques traditionnelles qui bénéficient peu de la confiance des Ivoiriens. D’ailleurs, un rapport de la Banque mondiale, publié en juillet dernier, rapporte que leurs services sont délaissés au profit du mobile money. Pour ce qui est de l’accès à Internet, à la fin du premier trimestre 2016, l’on comptait au total 7,6 millions d’abonnés, dont seulement 1,34% pour l’Internet fixe. Outre les opérateurs, les principaux acteurs sur ce marché sont les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) VIP Net, l’un des premiers acteurs, et Yoo Me, qui proposent tous deux des solutions pour les particuliers et les entreprises. Mais ils peinent à résister à l’offensive des opérateurs, qui offrent désormais la 4G à leurs clients, dont la majorité se connecte à travers les smartphones.

Ouakaltio Ouattara

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