Q ui a dit qu’en Afrique, les présidents sortant ne sortaient jamais ? La défaite de Manuel Pinto da Costa, président de Sao Tomé e Principe, ce dimanche 17 juillet, vient le démentir. À 79 ans, il perd la présidentielle dès le premier tour avec 24,8% des voix, contre 50,1% pour le candidat du parti au pouvoir, Evaristo Carvalho, soutenu qui plus est par le Premier ministre, Patrice Trovoada, 54 ans, fils de Miguel Trovoada, héros de la lutte pour l’indépendance, contraint à l’exil en France par da Costa. Tous deux issus du parti de centre droit, l’Action démocratique indépendante, ces deux hommes vont désormais gérer le plus petit pays d’Afrique (1 000 km2), au grand soulagement du Premier ministre, dont le souhait était de diriger cette ancienne colonie portugaise avec un président issu de son parti. De fait, à Sao Tomé e Principe, c’est le Premier ministre qui gouverne, le président étant cantonné à un rôle d’arbitre. Manuel Pinto da Costa, premier président de l’île (1975), avait mis en place un régime marxiste-léniniste à parti unique, avant de partir en 1991, pour revenir en 2011 en tant que candidat indépendant. Une page se tourne donc à Sao Tomé e Principe, archipel situé dans le golfe de Guinée.
B.S