Abidjan, le 7 juillet 2025 – Le ministère des Finances et du Budget a publié la liste des personnes physiques et morales impliquées dans le financement du terrorisme. Parmi les mis en cause figurent des ressortissants du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et deux Ivoiriens.
Si le document ne détaille pas les réseaux, les sommes en jeu ni les modalités de soutien logistique, il pointe néanmoins du doigt le fait que le financement du terrorisme ne connaît ni frontières ni nationalité fixe. Les profils sont variés, allant de commerçants à des opérateurs économiques, en passant par des individus connus dans leurs localités respectives.
Côté ivoirien, figurent Koné Ibrahim, né le 10 février 1979 à Adjamé, et Ouattara Bakary, né le 20 novembre 1985 à Odienné. Les deux Ivoiriens cités sont soupçonnés d’avoir facilité, par divers moyens, des mouvements de fonds vers des groupes armés opérant dans le Sahel.
Le Burkinabè identifié est Ouattara Siaka, né le 5 septembre 1982 à Ouagadougou. Le Malien est Diallo Oumar, né le 10 janvier 1977 à Bamako, et le Guinéen, Barry Amadou, né le 3 mars 1980 à Labé. Ils rejoignent ainsi une liste noire plus large que certains observateurs estiment encore incomplète.
Cette publication, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme, vise à assécher les sources de financement des groupes djihadistes dans la sous-région. Elle appelle aussi à une vigilance accrue des institutions financières, des autorités judiciaires et des citoyens.
Le ministère invite toute personne détenant des informations sur les individus listés à les lui transmettre, dans le respect des lois en vigueur. Un énième appel, alors que l’hydre terroriste ne cesse d’étendre ses tentacules.
Siondenin Yacouba Soro