Sur plus de 1 014 passagers et membres d'équipages de 3 vols, 157 ont perdu la vie le weekend dernier. Il s’agit notamment du crash, peu après son décollage d’Addis Abeba en Éthiopie en direction de Nairobi (Kenya), du vol ET302 de la compagnie Ethiopian Airlines. L’appareil, de type Boeing 737 Max 8, acquis en novembre dernier par la compagnie, a brusquement disparu des radars à hauteur de Bishoftu, à 62 km au sud-est d’Addis Abeba. Dans la nuit de samedi à dimanche, le vol Air France AF703, qui avait décollé d’Abidjan en direction de Paris, a interrompu sa course à cause d’un incident technique. L’avion A380 a perdu un moteur alors qu’il survolait le Niger. Contraint de faire demi-tour, le commandant de bord a dû vider le kérosène de tous les réacteurs à l’aéroport d’Abidjan, en pleine piste, pour se poser, entouré de plusieurs camions de pompiers. Samedi après-midi, au moins trente personnes ont été blessées sur un vol de Turkish Airlines vers New York. Déjà, le 29 octobre 2018, un Boeing 737 Max de la compagnie indonésienne Lion Air s'était écrasé en mer de Java, tuant 189 personnes. La sécurité de ce modèle américain est désormais remise en question. Du fait de leurs crashs fréquents, d’autres modèles d’avions sont réputés désormais comme peu sûrs. Et, après le crash du Boeing 737 Max 8, qui a fait 157 morts dimanche, l’enquête s’oriente aussi sur le précédent crash survenu en Indonésie. Les similitudes entre les deux accidents, qui ont fait de nombreuses victimes, focalisent en effet l'attention. C’est d’autant plus pertinent qu’il est rarissime que deux avions neufs d’un même modèle se crashent quasi simultanément. Ce n’était pas arrivé depuis les années 60. Le fait que cela survienne dans les mêmes conditions, avec une perte de contrôle en montée et en descente, est troublant. Flippant tout ça !