A seulement 27 ans, ce jeune entrepreneur a déjà à son actif plusieurs grandes plantations de maniocs et d’ignames à Adiaké. Il évolue aussi dans la vente d’appareils électroniques et électroménagers et dans le transport. Zoom sur Tall Mahamadou Serif, cet entrepreneur touche à tout.
Serif Mahamadou Tall est originaire d’Adiaké. Après avoir fait plusieurs stages dans diverses entreprises, il met de côté son diplôme d’ingénieur en génie pétrole et gaz pour embrasser la carrière d’agriculteur, il y a deux ans. « J’étais aide-maçon et je gagnais 3 000 francs CFA par jour. J’ai épargné cet argent durant des mois et j’ai pu avoir 150 000 francs CFA. J’ai donc demandé une parcelle de terre à mes parents, en vue de planter du manioc à Adiaké. Sur un demi-hectare, j’ai pu réaliser mon premier champ de manioc. Je suis aujourd’hui propriétaire de plusieurs hectares de manioc et de maïs », relate-t-il. Tall Mahamadou a également à son actif des magasins d’appareils électroniques et électroménagers.
Business à gogo « Tout a commencé par la vente de lecteurs MP3 et de lecteurs CD pour véhicules. J’ai emprunté la somme de 200 000 à mon aînée et j’ai commencé ce business. J’ai fait un bénéfice de 100 000 francs CFA que j’ai réinjecté pour continuer à vendre des lecteurs. Je me suis ensuite spécialisé dans la vente de drones, un commerce nouveau et très rentable. J’ai embauché trois personnes et j’ai créé une page Facebook sur laquelle je fais la promotion de mes produits ». Pour Mahamadou Tall, 27 ans, il est très important de diversifier ses sources de revenus. Sa dernière trouvaille, c’est le transport. Il vient de mettre en circulation un taxi-compteur. « Il m’a coûté 4,5 millions. Le secteur du transport est très promoteur, donc je compte y investir beaucoup. Ce premier véhicule est un coup d’essai. Si les choses marchent, j’en mettrai d’autres en circulation », confie-t-il. Tall Mahamadou, dont le chiffre d’affaires mensuel s’élève à de nombreux millions, conseille aux jeunes d’aimer le travail bien fait et d’être motivés et humbles.
Adélaïde KONIN