Le monde des arts du spectacle est un vivier intarissable d’idées d’entreprises dans lequel Badrissa Soro a puisé l’inspiration pour monter la Compagnie Ivoire Marionnettes, où il allie le ludique et la création de richesse.
Avec ses marionnettes géantes, il a parcouru nombre de pays dans le monde et glané autant de lauriers, dont les plus récents sont les médailles d’or des Jeux de la Francophonie, à Nice, en France, en 2013, et à Abidjan, en 2017. Badrissa Soro est un pur produit des écoles de formation aux métiers des arts de Côte d’Ivoire. Son parcours commence à Gagnoa, sa ville natale, où il fait ses premiers pas sur scène en tant qu’élève acteur de théâtre au sein de l’Ensemble Artistique John Carlos, entre 1997 et 1999.
De la passion au métier Son désir de se perfectionner dans le métier le conduit à Abidjan en 2000. Il y intègre, après un test concluant, le Centre Panafricain de Formation Kiyi M’bock. De là naitra sa passion pour les marionnettes. Durant 7 ans, il apprendra toutes les facettes de cet art, participant à de nombreux stages de formation en fabrication et animation de marionnettes. Il devient l’un des marionnettistes les plus connus et les plus sollicités en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Sûr de lui, l’ancien assistant de Wèrè Wèrè Liking, fondatrice du village Kiyi, fonde en 2008 la compagnie « Ivoire Marionnettes » et en devient le directeur artistique. Dans la foulée, il met sur pied un centre de formation académique pour transmettre son savoir aux plus jeunes. À la tête de cette entreprise du divertissement qui emploie une quinzaine de personnes, Badrissa Soro, 39 ans, par ailleurs Président de la commission Afrique de l’Union internationale de la marionnette (UNIMA), se pose comme un modèle de réussite dans un secteur très souvent ignoré, mais qui est pourtant pourvoyeur de richesses. « Ivoire Marionnette » tourne avec un chiffre d’affaire annuel qui avoisine les 70 millions de francs CFA aujourd’hui et son fondateur n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Malick SANGARÉ