C’est dans le compostage qu’il a choisi de s’investir, valoriser des déchets organiques pour en faire de l’engrais, un créneau qui a permis à Sylvere Kouakou de compter parmi les agri-entrepreneures les plus en vue de Côte d’Ivoire.
Lauréat en février dernier du prix Jeannine Kacou Diagou pour l’entreprenariat jeune (BJKD) qui vise à apporter un soutien technique et financier aux jeunes porteurs de projets de développement, Sylvère Kouakou, 34 ans, est le fondateur de Green Countries, une star up « spécialisée dans la valorisation des bio-déchets et dans la fabrication d’engrais organiques à haute valeur nutritive ». Son engagement dans l’entreprenariat écologique lui a valu de remporter de nombreux prix et d’être sélectionné parmi les entrepreneurs africains à prendre part à la COP21 à Paris en 2015.
Vive le bio ! Diplômé d’un master 2 en éthique économique et développement durable et d’une ingénierie en management et marketing, le PDG de Green Countries a commencé sa carrière professionnelle au sein d’une multi nationale (groupe ABB) en tant qu’assistant au service contrôle qualité et environnement avant de développer son propre projet qu’il nourrissait depuis les bancs de l’université. Depuis 2015 année de lancement de la star up, les activités de son entreprise se sont rapidement développées. Débutées dans un local de 100 m2 à Yopougon elles s’étendent aujourd’hui sur deux sites de productions dont le plus grand est situé à Bingerville sur 1800 m2 et le second à Aboisso où il produit annuellement près de 600 tonnes d’engrais. Avec une douzaine d’employés et autant de commerciaux Sylvere Kouakou arrive à couvrir les besoins des agriculteurs dans 17 villes ivoiriennes et espère accroitre ses capacités de production pour satisfaire une demande de plus en plus importantes de ces fertilisants.
En mettant en place le concept Green Countries, l’entrepreneur entendait résoudre deux problématiques majeures en Côte d’ Ivoire. « Apporter une réponse viable à la question de la gestion des déchets dans la ville d’Abidjan et alentour et aussi freiner les effets néfastes de l’utilisation des engrais chimiques sur l’écosystème ivoirien. » un pari loin d’être gagné.
Malick SANGARÉ