Le plus jeune milliardaire africain a 31 ans et s’appelle Ashish Thakkar. Il est entrepreneur et a un parcours hors du commun, explique le site CP-Africa.
Né dans une famille d’origine indienne installée au Rwanda, il s’enfuit en Ouganda avec les siens au moment du génocide. Plus extraordinaire encore, il débute dans les affaires à l’âge de 15 ans, en empruntant pas moins de 6.000 dollars pour lancer sa compagnie.
Il est le fondateur du groupe Mara, leader sur le marché de la technologie de l’information en Afrique.
Thakkar aime l’argent et n’a pas peur de le dire. Interviewé par la Wharton Business School, il explique avoir développé le goût du business à 14 ans. Il avait alors revendu l’ordinateur que son père venait de lui offrir, et s'était fait une marge de 100 dollars.
A 15 ans, il décide d’emprunter 6.000 dollars pour ouvrir un magasin temporaire le temps des vacances scolaires. Il s'improvise vendeur de disquettes.
«Et puis, les vacances scolaires finies, je n’ai rien dit à mes parents mais ils ont vite compris… Je leur ai dit: "je peux retourner à l’école mais je serai tôt ou tard un entrepreneur. Alors, pourquoi ne pas me laisser le devenir dès maintenant?"», explique-t-il.
Aujourd’hui, sa compagnie est présente dans 19 pays du continent et emploie environ 7.000 personnes en Afrique.
La clef d’un tel succès? «Il faut de la passion… une éthique en or et être complètement transparent… Gagner 100 dollars en vendant un ordinateur, ça fait partie du métier d'entrepreneur. Il est naturel de penser aux profits. Mais on ne doit pas profiter des gens. Il vaut toujours mieux faire de petites promesses et apporter de grands résultats...»
Son discours est peaufiné. Son mantra? Servir l’Afrique plutôt que l’exploiter.
«On ne veut pas se lancer dans l’industrie des minéraux qui rapporte beaucoup. Notre compagnie n’est pas dans ce genre de business. Nous préférons faire dans le durable, dans des activités qui apportent quelque chose aux gens et aident les communautés avec lesquelles nous travaillons», avance-t-il.
Avec le développement des nouvelles technologies sur le continent, l’avenir nous dira si sa compagnie a su rester première sur ce marché de plus en plus concurrentiel, et si le jeune homme a réussi à garder son titre de plus jeune milliardaire du continent.