Jeune Ivoirien de nationalité marocaine, Laraqui Mohamed a réussi à moderniser l’activité de ses parents en migrant vers le E-commerce. Sur un marché qui se modernise, il faut savoir s’adapter.
Comme certains grands magasins de la place, Babiken a su se distinguer. De simple magasin où les clients étaient obligés de se rendre pour choisir leur article à un site de vente en ligne, babiken.net, c’est la révolution du e-commerce. Mohamed Laraqui, 28 ans, à défaut d’agrandir le périmètre de l’héritage familial, a trouvé une astuce pour le faire fructifier.
Livraisons gratuites Quand il obtient son master en génie industriel, Mohamed garde bien en tête une phrase de son père. « On fait les études pour avoir l’esprit d’analyse et un esprit développé. On n’est pas dans l’obligation de travailler dans le domaine dans lequel nous avons fait des études ». Sa famille compte parmi les premières marocaines à s’être installées à Abidjan et s’est spécialisée dans le commerce de l’électroménager, de la téléphonie mobile et du matériel informatique. Mohamed Laraqui décide d’y jouer sa partition, en allant cette fois-ci vers le client. Ainsi nait babiken.net. Contrairement aux autres magasins impliqués dans le e-commerce, en plus d’avoir des coûts pour faibles budgets, il décide de prendre en charge la livraison des produits, car plusieurs enquêtes ont montré que certains consommateurs trouvent les frais assez chers. Ce qui constituait une entrave à l’achat des biens dont ils avaient besoin. « Notre idée, c’est de complètement enlever cette question, que le client se pose lors de sa visite sur un site de vente en ligne ». En un mot, pour Laraqui, supprimer le plus possible les barrières entre l’acheteur et le produit. L’expérience est payante et babiken.net est vite adopté par bon nombre d’Abidjanais. L’autre secret de sa réussite, c’est que babiken.net dispose de ses propres magasins, en se basant sur les commerces de la famille. Avec près de 70 collaborateurs, Mohamed Laraqui compte bien révolutionner le e-commerce dans les années à venir, avec des projets qu’il préfère garder « secrets » afin de ne pas se faire dépasser par un concurrent.
Marie-Brigitte KOMONDI