Dans quelques heures, nous serons repartis pour une nouvelle campagne électorale, près de 4 mois après celle de la présidentielle d'octobre 2020. Dès ce vendredi 26 février 2021, la Côte d'Ivoire vivra au rythme des chants, danses, meetings et autres rassemblements populaires qui caractérisent une campagne électorale. Les 205 circonscriptions électorales seront aux couleurs des élections législatives. Pour cette nouvelle mandature, ce sont un peu plus de 2 000 candidats qui frappent à la porte du Parlement, 300 femmes pour 1 700 hommes Dans un pays qui a toujours connu des violences à l'occasion des élections, et sans être un oiseau de mauvais augure, le scrutin du 6 mars prochain fait redouter de nouvelles échauffourées.
L'enjeu est certes important mais ne doit pas faire perdre de vue l'essentiel : la cohésion sociale. C'est pourquoi, à la veille du début de la campagne électorale, pour ceux qui connaissent l'histoire récente de ce pays, les appels à une campagne civilisée, apaisée et festive doivent se multiplier. Ces exhortations ne seront pas de trop. Il suffit en effet juste de quelques agissements pour que l'aigle qui plane sur notre pays avec la braise de feu la laisse tomber. Sachons donc raison garder. Faisons le choix de la paix et de la stabilité. Une stabilité qui permettra au futur Parlement de s’installer confortablement et de réunir les conditions pour des débats qui ouvriront la voie à cette nouvelle ère que nous construisons et espérons tous.
À l'ensemble des candidats, le message des Ivoiriens est clair. Cette population, qui meurt pour vous, compte sur vous pour une campagne électorale pacifique, empreinte de tolérance, d’esprit de convivialité, de fraternité et de respect de l’adversaire. Les Ivoiriens veulent un processus électoral sans violences et sans morts. Et cela est bien possible.
Éric Diomandé