Assurément, une année à cocher dans les annales de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. 2024, c’est simplement du jamais-vu ! Intense en émotion, en péripéties, en symboles. Elle débutera d’ailleurs, par ce que les Ivoiriens qualifient de miracle sportif, lors de la 34ème Coupe d’Afrique des nations (CAN), organisée avec brio sur les « Terres d’Eburnie ». Les Eléphants, quasiment éliminés en phase de poule, ensuite repêchés in-extrémis, vont finalement remporter le trophée sur le fil et de la plus invraisemblable des manières. La Côte d’Ivoire a ébloui le monde entier.
Historique
2024, c’est surtout, la fixation record du prix du cacao à 1800 FCFA/kg et de celui du café à 1500 FCFA/kg, pour la campagne 2024-2025. Avec en prime, des subventions aux exportateurs nationaux. Une première, historique !
Mais si c’est deux prouesses réjouissent, que dire alors de la dissolution de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI)? Longtemps dénoncée pour sa violence dans les établissements, mais toujours protégée, la FESCI n’est désormais plus. Et cette fois-ci, sa pierre tombale a été soigneusement sculptée. Aucun Ivoirien ne croyait cela possible.
2024, c’est l’ouverture du 4ème pont d'Abidjan, qui permettra, après des décennies de souffrance, aux populations de Yopougon de souffler face aux embouteillages.
Hélas, cette année inédite entre également dans les annales de la plus triste des manières. Lancée en janvier, par le District autonome d’Abidjan, l’opération d’assainissement de la capitale économique, restera la plus vaste et la plus agressive jamais observée en Côte d’Ivoire, avec notamment la destruction de plusieurs dizaines de sites, réputés ‘’intouchables’’. S’en est par ailleurs suivie une récupération politique par l’opposition, et qui pourrait faire partie du menu pendant la campagne présidentielle de 2025. En attendant donc le discours de fin d’année du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, les Ivoiriens s’apprêtent à dire Adieu à une année mémorable.
Jonathan Largaton