Le Nigéria et Sénégal, deux pays de notre zone ouest africaine, étaient aux urnes respectivement les samedi 23 et dimanche 24 février pour élire leur nouveau président. Dans ces deux pays, les sortants, Muhammadou Buhari et Macky Sall, étaient en quête d’un second mandat. Nigéria et Sénégal n’ont pas échappé à la violence avant le scrutin. Des morts, l’on en a malheureusement compté dans les deux cas. Les observateurs notent dans l’ensemble, et comme d’habitude, « un scrutin paisible dans l’ensemble » et les populations restent dans la crispation de l’attente des résultats. Ceux-ci sont publiés au fur et à mesure et chaque candidat est plus ou moins situé sur son score en attendant les chiffres des organes électoraux. Au Sénégal, il faudra attendre que la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), qui est tenue de publier les résultats provisoires, le fasse avant le vendredi qui suit le scrutin, soit le 1er mars à minuit. Au Nigéria, les résultats ne sont pas non plus encore disponibles. Cela n’a pas pour autant empêché chaque camp, dans chacun de ces pays, de se proclamer vainqueur ou d’annoncer un « inévitable second tour ». Créant ainsi les conditions de contestations des résultats officiels, avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. En Afrique, les élections se succèdent et se ressemblent, bien malheureusement. Encore une fois se pose, dans ces pays comme dans bien d’autres, la lenteur et parfois la complexité des procédures entourant la proclamation des résultats. La marche vers la transparence et des élections sans violence avant, pendant et après le vote reste longue pour nos pays et continuera de sacrifier la vie de certains de nos compatriotes. Ce n’est pas demain la veille, dans des pays où la passion électorale est toujours bien manipulée par toute la classe politique, qu’elle soit au pouvoir ou dans l’opposition.