Après plusieurs reports et après avoir rencontré plusieurs présidents d’institutions, les députés suppléants ont manifesté leur colère par un setting dans les locaux de l’assemblée nationale. Ils revendiquent entre autres, une révision de la loi instituant le poste de député suppléants voté depuis 2004. En effet cette loi si elle permet de résoudre les cas d’incompatibilité de fonction dans certains cas pour le député siégeant, elle ne prévoit aucun statut ni revenu pour le député suppléant. Mieux, elle réduit les chances de ces derniers à être candidat pour la législature suivante et leur arrache toute possibilité de siéger en cas de décès du député titulaire.
C’est donc pour dénoncer tout ce qu’ils considèrent comme « injustices » qu’ils donnent de la voie. Seront-ils entendus ? Pas si évident. En effet, il faudra dans un premier temps que leurs collègues députés siégeant puissent porter également ce combat. Or, selon nos informations, c’est le cadet des soucis des députés siégeant. Leur démarche à l’encontre de plusieurs institutions pour porter leur voix et surtout s’associer à leur plaidoyer, n’ont jamais eu d’échos favorables. Car , leur a-t-on dit « Ils n’ignoraient pas cette loi avant de s’engager».
Ce qu’il faut savoir sur la question, c’est que plus de la moitié des députés ont recours à un suppléant différent quand ils veulent renouveler leur siège. Cela pose de véritables questions pour un parlement qui n’a pas d’assistant parlementaire. Quand on sait que les députés sont par moment très occupés, il est bon de se poser des questions sur le rôle des députés suppléants. S’ils ne siègent pas, l’on doit pouvoir les occuper à d’autres choses afin qu’ils puissent se sentir utiles à la société et apporter par moment leur expertise à la chose parlementaire.