Le Président américain Donald Trump a averti le 7 juillet à Washington qu’il imposerait une surtaxe douanière de 10% aux pays qu’il accuse de soutenir des politiques « anti‑américaines ». Cette déclaration intervient juste après le Sommet des BRICS à Rio de Janeiro, où les membres ont renforcé leur critique de l’ordre économique dominé par les États‑Unis.
En effet, le 17ème Sommet des BRICS, tenu le 6 juillet, a réuni vingt‑deux délégations, incluant les nouveaux membres comme l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie. Les participants ont réaffirmé leur volonté de bâtir une « architecture financière mondiale plus équitable », en promouvant l’usage de monnaies locales et en réduisant leur dépendance au dollar.
Pour le Président Donald Trump, ces orientations menacent les travailleurs américains et la compétitivité des États‑Unis. Il a promis des mesures « immédiates » contre tout pays encourageant ou mettant en œuvre des pratiques contraires aux intérêts américains.
Rappelons qu’en 2024 les BRICS représentaient 40% de la population mondiale et plus de 30% du PIB en parité de pouvoir d’achat. Le commerce intra‑BRICS a progressé de 12% en un an, tandis que les échanges avec l’Afrique ont dépassé 200 milliards de dollars, une part croissante provenant du Sahel. D’ailleurs, de plus en plus, les pays de cette région n’excluent pas une adhésion aux BRICS.
Cette escalade inquiète certains pays africains, qui voient dans les BRICS une alternative aux institutions financières traditionnelles et redoutent de nouvelles taxes fragilisant leurs économies, déjà sous pression.