Méagui, région de la Nawa, le 28 juillet 2023- En vue d’améliorer les conditions de vie des populations, le gouvernement a instauré, depuis février 2012, la gratuité ciblée pour certaines prestations de santé, dont la vaccination des enfants de 0 à 5 ans. À l’Hôpital général (HG) de Méagui, dans la région de la Nawa, tout comme dans les autres centres de santé publics de cette ville, dans le cadre de la vaccination de routine et du Programme élargi de Vaccination (PEV), toutes les prestations vaccinales éligibles à la gratuité sont respectées.
Une équipe de la Coordination générale du Programme social du gouvernement (Psgouv), dans son rôle de supervision et de contrôle des réalisations dudit programme, et une équipe du ministère de la Santé se sont rendues, le vendredi 28 juillet 2023, dans cette localité située à une cinquantaine de kilomètres de Soubré, chef-lieu de région de la Nawa.
À l’Hôpital général et au Centre de Santé rural (CSR) Touadji 2 de Méagui, les préaux de vaccination ne désemplissent pas du lundi au vendredi.
Arrivées depuis 6 heures du matin au CSR de Touadji 2 pour être parmi les premières mamans dont les enfants seront vaccinés, Larissa Affoué Kouassi et Sanaba Diarra retournent à la maison soulagées.
’’J’ai pu faire les vaccins de ma fille qui a maintenant trois mois. Elle a reçu trois vaccins gratuitement. Même quand j’étais enceinte, j’ai moi-même été vaccinée contre le tétanos gratuitement au nouveau CHR de Méagui. Mais, je me souviens que pour ma première fille qui a aujourd’hui 13 ans (née en 2010), je payais de l’argent pour faire ses vaccins’’, raconte Larissa Affoué Kouassi, couturière.
Son enfant a reçu des doses de vaccin contre la polio 3, le Penta 3 (cinq vaccins combinés en une dose : diphtérie, coqueluche, tétanos, polio et hemophilus influenzae de type B), le VPI 3 et le PCV 13. Dans neuf mois, l’enfant recevra les vaccins contre la rougeole, la fièvre jaune et la méningite.
’’Depuis ma grossesse jusqu’à aujourd’hui’’, poursuit-elle, ’’je n’ai presque rien payé. Même le kit d’accouchement m’a été donné gratuitement’’.
À côté de dame Larissa Affoué Kouassi est assise Sanaba Diarra, une ménagère qui a accouché, la veille, et qui est accompagnée par sa belle-sœur Batogoman Diakité.
’’Le bébé de ma belle-soeur est une fille. Quand on venait ce matin, son mari qui est mon frère, ne nous a pas donné d’argent pour les vaccins car il sait que c’est gratuit pour les enfants de cet âge, grâce au gouvernement. Moi-même mon fils Aboubacar Dembélé a 4 ans aujourd’hui et est à jour de ses vaccins. Les infirmiers ne m’ont jamais pris de l’argent avant de le vacciner’’, témoigne Batogoman Diakité épouse Dembélé.
La petite âgée d’un jour a reçu la dose naissante de l’hépatite (DN hépatite), la polio zéro et le BCG. Elle a rendez-vous dans six semaines pour la polio 1, le Penta 1, le rotavirus 1, le PCV 13 et le VPI 1.
Selon Noël Kouakou, infirmier principal du CSR, ’’avant, de nombreux enfants n’étaient pas vaccinés parce que c’était payant, parfois cher pour les parents. Par exemple, les vaccins contre la méningite, la pneumonie et le rotavirus étaient payants, ce qui réduisait le taux de couverture vaccinale’’.
’’Mais avec la gratuité ciblée offerte par le gouvernement, le taux de couverture vaccinale s’est amélioré à Méagui. Aujourd’hui dans cette localité, on ne reçoit plus de cas de polio. Chez nous, nous recevons en moyenne, entre 30 et 50 enfants par jour. Aujourd’hui, environ 45 enfants ont été vaccinés’’, révèle-t-il.