La Côte d'Ivoire a entrepris, depuis 2011, un vaste chantier de réformes dans le secteur de la santé, sous l'impulsion du Président Alassane Ouattara. Avec pour objectif de bâtir un système de santé robuste et accessible à tous, le pays a engagé des investissements sans précédent pour moderniser ses infrastructures, améliorer l’accessibilité des soins, renforcer la formation du personnel médical et lutter contre les maladies endémiques.
Depuis 2011, le pays a vu sa carte sanitaire se redessiner. Le gouvernement a construit près de 900 établissements de premier contact (ESPC) et inauguré de nouveaux hôpitaux, notamment le CHU d'Angré, ainsi que cinq centres hospitaliers régionaux (CHR). Ces établissements modernes permettent de rapprocher les soins des populations. Aujourd’hui, 80% des Ivoiriens se trouvent à moins de 5 km d’un centre de santé, contre 66% il y a dix ans. Des centres de spécialisation comme le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) et l’Institut de médecine nucléaire d’Abidjan (IMENA) ont été créés, permettant une prise en charge accrue des pathologies graves telles que les cancers.
Ressources humaines et digitalisation : un personnel de santé renforcé
Le renforcement du personnel soignant a également été au cœur des réformes, avec le recrutement de plus de 22 000 agents supplémentaires. Pour mieux répartir les compétences, des médecins spécialistes et des professeurs de médecine ont été affectés dans les régions. La formation est assurée par les nouvelles antennes de l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) implantées à travers le pays. Par ailleurs, la digitalisation du système de santé ivoirien, avec 202 structures équipées de systèmes d'information modernes, facilite une meilleure gestion des ressources et améliore l’efficacité des soins.
Programmes de santé publique : prévention et lutte contre les maladies
Le gouvernement a également mis en œuvre des campagnes de prévention et de lutte contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH. Entre 2012 et 2023, le taux de mortalité lié au paludisme a été réduit de moitié, tandis que la prévalence du VIH est passée de 1,82% en 2011 à 0,88% en 2023. De plus, des efforts considérables ont été déployés pour la vaccination des enfants, avec une couverture vaccinale aujourd’hui supérieure à 90% pour des maladies telles que la rougeole et la fièvre jaune.
Couverture Maladie Universelle : un enjeu de taille pour l’inclusion sanitaire
Un des piliers de la politique sanitaire ivoirienne reste la Couverture Maladie Universelle (CMU), visant à offrir des soins accessibles à tous. À ce jour, 15 millions d'Ivoiriens ont été inscrits au programme, avec près d’un million d'adhérents actifs. Plus de 1 900 établissements publics sont conventionnés, permettant aux bénéficiaires de la CMU d’accéder à une offre de soins diversifiée à des coûts abordables.
Perspectives : vers un système de santé de référence
Pour l’avenir, les projets en cours ambitionnent de renforcer encore l’infrastructure sanitaire avec la construction de nouveaux CHR, CHU, et centres spécialisés. La Côte d’Ivoire se dote aussi d’un cadre législatif pour assurer une gouvernance efficace du secteur de la santé, en promouvant la transparence, la déontologie et la qualité des services offerts aux citoyens.
Le bilan des réformes engagées est encourageant et témoigne d’une volonté claire de doter la Côte d'Ivoire d'un système de santé moderne, résilient et inclusif.
S.S.Y