Réunis au sein du Syndicat des infirmiers (es) et sage femmes pour la défense de leurs droits en Côte d’Ivoire (SISFDD.CI), ces professionnels de la santé ont tenu a levé un coin de voile face à la presse sur certaines difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur fonction et ce depuis de nombreuses années. Le conférencier du jour, Siaka Koné, Secrétaire générale dudit syndicat, a d’entrée de jeu dénoncé la stagnation du profil de carrière des infirmiers et sage femmes qui depuis toujours sont confinés au grade B3 alors que depuis 1993 le diplôme requis est le Bac+3, chose qui naturellement devrait les faire passer au grade A3 aujourd’hui. Une situation due à la non mise en pratique du système LMD dans la formation des agents de santé tel que préconisé par les lois et règlements adoptés par la Côte d’Ivoire depuis plusieurs années déjà.
Pour pallier à ces irrégularités et bien d’autres qui empêchent les techniciens de santé de travailler dans de bonnes conditions le SISFDD.CI a formulé une série de revendications qui se résume en ces quelques points : « que la formation des infirmiers et sage femmes soit mise sous la tutelle exclusive du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qu’un décret soit pris qui définit le règlement et le fonctionnement de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS), qu’une disposition transitoire soit prise pour la reconnaissance des diplômes antérieures au grade de Licence et de Master, le reclassement des infirmiers et des sage femmes au grade A3 et A4 pour les spécialistes et pour finir l’adoption portant code de la santé publique, l’adoption de la loi portant sur la réforme hospitalière. »
Des revendications qui une fois satisfaites par les autorités « permettront de remotiver les agents mais aussi rendre plus performant le système de santé pour le grand bénéfice des ivoiriens dans leur ensemble », a conclu Siaka Koné.
Malick SANGARÉ