L’apparition de Charles Blé Goudé, président du COJEP, sur le plateau de NCI le 24 novembre 2025, a sonné comme un rappel à l’ordre pour son camp politique. Loin d’un simple passage médiatique, son intervention a pris la forme d’un message ferme, parfois frontal, adressé autant aux militants qu’aux figures internes du camp Gbagbo.
D’entrée, Blé Goudé a voulu montrer qu’il n’est ni marginalisé, ni dépassé. En dénonçant des tensions, des influences (malheureuses) et des manœuvres internes, il a surtout rappelé qu’il reste au cœur de l’information politique, et qu’il entend protéger l’héritage du combat qu’il a partagé avec Laurent Gbagbo. Sans jamais attaquer directement ce dernier, il a pointé du doigt ceux qui, selon lui, brouillent la ligne et sèment la confusion dans la famille politique.
Le président du COJEP a également mis en avant un discours moral : appel à la discipline, dénonciation des calculs internes, volonté de “mettre fin aux désordres”. Mais derrière cette posture, se lit clairement une stratégie : réaffirmer la place du COJEP et sa capacité à agir de manière autonome. Le message implicite est limpide : le COJEP n’acceptera plus d’être relégué au second plan.
Face aux militants, Charles Blé Goudé adopte un ton de rassembleur. Il appelle à la vigilance, à l’unité, à la responsabilité. On y entend l’écho de ses heures de mobilisation, une volonté de réveiller une base qui se cherche et qui observe avec inquiétude les fissures internes.
Mais au-delà du discours, plusieurs interrogations demeurent. Ses accusations, pour être fortes, manquent encore de preuves tangibles. Et bien que son avertissement soit clair, sa vision politique pour l’avenir reste encore floue.
Une chose est sûre toutefois :
Charles Blé Goudé est de retour dans l’arène, déterminé à jouer un rôle de premier plan.
Son intervention à NCI pourrait bien être le début d’un nouveau chapitre dans la recomposition politique ivoirienne.
ASD
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