Le début d’année a été un moment d’épreuves pour le pouvoir ivoirien. Ballotté entre mutineries, ébullition sociale et autres débrayages, le pays s’est repris et la normalité est progressivement de retour. Il est heureux qu’il en soit ainsi et la gestion avec sang-froid de tels mouvements d’humeur permet d’espérer que la rechute dans la crise de triste mémoire soit évitée pour le moment. Reste que la vigilance doit être de rigueur aussi bien pour la Côte d’ivoire que pour les autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont elle est la locomotive.
Malgré ces moments d’éruption qui ont fait redouter leur désintérêt, les investisseurs n’ont pas tourné leur regard d’Abidjan. Au contraire, ils se bousculent au portillon comme le montrent les récentes rencontres d’envergure internationale abritées par la capitale économique ivoirienne. Ils sont venus nombreux et ont réitéré leur volonté de rester.
Selon le rapport Côte d’Ivoire 2017, publié début mars par Oxford Business, les perspectives de développement sont en hausse. Les amis de notre pays sont également venus et la dernière visite du Roi Mohammed VI du Maroc est une preuve éloquente de solidarité politique et de partenariat multiforme par sa durée et les accords signés. Ce n’est pas encore l’euphorie, mais on est loin de la tempête du début d’année.
Aussi encourageante qu’elle soit, cette éclaircie ne doit pas pousser à baisser la garde. Elle devrait, au contraire, être mise à profit pour tirer les leçons de ce qui s’est passé en se demandant, simplement, comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n’a-t-on pas vu de telles menaces, notamment sécuritaires poindre à l’horizon ? La bonne prévention est source de bonne gestion et de règlement des crises. Elle doit être le credo au quotidien.
KODHO