Lumière et justice

La grande réforme qui a abouti à la création du guichet unique automobile vient de montrer ses limites. Censée faire barrage à la corruption dans le secteur du transport terrestre, l’on peut conclure, au vu de ce qui se passe actuellement au port d’Abidjan, qu’elle n’a pas atteint ses objectifs.

Qui a fait quoi ? Comment ? Et pourquoi ? D’où est partie la fraude dans l’affaire des « 2 000 véhicules non dédouanés » ? Qui, de la douane, de Côte d’Ivoire logistique et de Quipux Afrique a joué un rôle déterminant dans cette vaste fraude, qui a fait perdre près de 2 milliards de francs CFA à l’État de Côte d’Ivoire ? Quel rôle ont joué les transitaires ? Et, enfin, quelle est la responsabilité des propriétaires des véhicules concernés ? Cela fait beaucoup de questions, me direz-vous peut-être, mais pas assez pour dénouer cette affaire, dans laquelle chaque entité se dédouane en accusant l’autre.

Le peuple, qui estime depuis longtemps être la principale victime de la corruption, veut être situé sur les responsabilités de tous et de chacun. Il demande surtout que toute la lumière soit faite et que la justice, saisie, puisse mener à terme son processus : juger les présumés coupables, condamner ceux qui méritent de l’être et blanchir les innocents le cas échéant.

Avec l’adoption lundi du projet de loi contre la corruption et les avoirs illicites, ce dossier ramène à la surface la lourde tâche de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG). Ce gendarme administratif ne doit plus dormir sur ses lauriers. Les allégations ou suspicions de corruption ou d’enrichissement illicite sont légion sous nos tropiques et il faut rassurer le citoyen lambda, qui considère souvent qu’il est pauvre parce que les autres « volent et s’enrichissent sur son dos ».

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