Abidjan, notre capitale écono - mique, accueille du 27 au 29 novembre plus de 80 pays d’Afrique et de l’Europe, avec à leur tête des Présidents et des chefs de gouvernement. Au centre des ré - flexions, la question de l’emploi des jeunes en Afrique et, en marge, la question des migrants économiques en situation délicate en Libye. Ce rendez-vous historique, qui se tient pour la première fois dans un pays d’Afrique subsaharienne, a été rendu possible par les gros efforts du gou - vernement ivoirien en matière de sécurité et de stabilité politique. Les soubresauts connus en début d’an - née, mutineries et tensions sociales doublées d’une crise au sommet de l’État, d’abord entre alliés au pouvoir, puis entre le chef de l’Exécutif et celui du Parlement, ont pu être contenus et gérés avec souplesse et diplomatie. Une victoire à saluer pour le gouvernement, qui a toujours voulu rassurer partenaires et invités sur sa capa - cité à organiser un tel évènement.La question sahraouie, qui s’était greffée aux autres difficultés, a pu également trouver une issue favorable et Abidjan, capitale mondiale pour l’occasion, est fin prête pour accueillir toutes les délégations. Déjà, en éclaireurs de plusieurs chefs d’État, certaines délégations ont foulé le sol Ebrié et multiplient audiences et réglages techniques avant le jour J. Notre pays, qui vient d’obtenir de bonnes notes au niveau sécuritaire, selon la dernière publication de l’indice Mo Ibrahim, devra mettre à rude épreuve ses sécurocrates et agents de sécu - rité afin d’assurer à ses hôtes de valeur la tranquillité et les conditions idoines pour la prise de décisions opérationnelles pour une jeunesse en perte de vitesse, sans repères et sans modèles. Pourvu que les résolutions ne soient pas une fois de plus mises au placard des oubliettes, une fois les délégations raccompagnées à l’aéro - port Félix Houphouët Boigny au soir du 29 novembre !
Ouakaltio OUATTA R A