En plus d’avoir été marginalisés dans leurs droits de regarder aisément la Coupe du monde Russie 2018 sur leurs chaines nationales, les peuples africains voient leurs représentants éliminés les uns après les autres. Les phases de poules à peine terminées, quatre représentants africains sur cinq devront plier bagage et rentrer au bercail. Malgré des sursauts d’orgueil ponctués par certaines belles prestations, le Nigéria, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte ont mis leurs deux genoux à terre en seulement deux ou trois sorties. L’Afrique ne compte plus que sur le Sénégal pour valider sa présence parmi les seize heureux qualifiés pour le second tour. Encore que les Lions de la Teranga devront se montrer costauds face à la Colombie ce jeudi.
Mais, au-delà des prestations des cinq équipes africaines, c’est tout le débat sur le nombre de représentants de notre continent à ce rendez-vous mondial qui est mis en cause. Il faut avoir le courage d’ouvrir le débat et permettre qu’un plus grand nombre de pays africains soient présents à ce rendez-vous, qui réunit tous les quatre ans les 32 meilleures nations du football. Avec 32 pays pour 5 continents, on pourrait bien chercher la parité, ou à tout le moins augmenter le nombre de représentants africains. Ce ne sont plus les arguments qui manquent, encore moins les talents. Une chose est sûre, rien ne nous sera donné sur un plateau d’argent, comme d’habitude d’ailleurs. Mais l’Afrique mérite mieux et ne devrait pas quémander des places comme si c’était une faveur qu’on lui faisait. Il faut mieux ouvrir les phases éliminatoires en permettant aux équipes de tous les continents de s’affronter, afin que toutes les meilleures se retrouvent au Mondial. Nous sommes convaincus que l’Afrique ne fera pas piètre figure durant ces éliminatoires et pourrait même faire barrage à certains pays européens, asiatiques ou américains, qui ne sont pas toujours les plus forts.
Ouakaltio OUATTARA
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