Libérez la parole !
La parole libère, dit l’adage, et, de plus en plus, les Ivoiriens la demandent. Non pas seulement sur les réseaux sociaux ou dans les bureaux et salons, mais aussi dans les espaces publics, notamment la télévision nationale. Les efforts sont certes notables, mais ce que les Ivoiriens demandent, c’est plus de débats autour des sujets politiques ou économiques touchant leur quotidien. Pour preuve, en marge du FEMUA 11, ils ont été nombreux ces jeunes qui ont saisi l’occasion offerte par la radio française RFI pour s’exprimer et participer au traitement de certains sujets, notamment la gouvernance, la situation de certains hommes politiques en prison, les difficultés que vivent les jeunes, etc. Cela démontre combien les Ivoiriens ont soif de s’exprimer. Plutôt que de faire des débats sur des chaines de télévisions ou de radio internationales, il serait plus utile de les mener à travers les canaux disponibles dans notre pays. Le patriotisme passe aussi par là. La libéralisation de l’espace audiovisuel obtenue, les patrons des nouveaux médias semblent aussi prendre leur temps, ou du moins en être encore au stade de l’observation. L’annonce de leur ouverture avait suscité beaucoup de joie et certains avaient même annoncé la mort programmée de « la chaine des grands évènements ». Ils sont attendus au pied du mur, surtout sur le chapitre de l’ouverture de leurs canaux à toutes les sensibilités et à tous les sujets, même les plus délicats, même ceux qui peuvent fâcher. Les avancées démocratiques de plus en plus tirées par Internet, et surtout les réseaux sociaux, ont bel et bien révolutionné les manières de communiquer et de mener les débats. Le peuple en a besoin. C’est lui qui détient le pouvoir et il faut lui donner la parole afin d’éviter toute explosion qui pourrait déboucher sur des violences.
Ouakaltio OUATTARA
JDF TV
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